Dans le but d’expliquer les raisons de leur présence au Mali, les responsables de l'Initiative Mauritanienne des Droits de l'Homme pour Tous (IMDH) ont animé, une conférence de presse, le samedi 21 janvier dernier, à la maison de la presse. La rencontre a été mise à profit par les conférenciers pour mettre en lumière les avancées obtenues en matière des droits de l’Homme en Mauritanie. C’était en présence de plusieurs membres de la colonie mauritanienne établie au Mali.
Après le mot de bienvenue du président de la colonie mauritanienne établie au Mali, Saghirou Abdel Wahab, le président de cette initiative, El Hussein Al Hassan Dieng a tenu à remercier les autorités maliennes, notamment celles en charge de la question des droits de l’Homme pour l’accueil réservé à sa suite. Il a également profité de l’occasion pour présenter ses sincères condoléances à toute la nation malienne suite au tragique attentat-suicide de Gao, survenu le mercredi 18 janvier dernier. En outre, il s’est félicité au nom de tous les défenseurs des droits de l’homme pour la réussite de la médiation conduite par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et son homologue guinéen Alpha Condé qui a évité une intervention militaire aux conséquences tragiques en Gambie.
S’agissant de la présence de cette délégation de la société civile mauritanienne au Mali, il a indiqué qu’elle entre dans le cadre d’une tournée de sensibilisation et d’explication sur les avancées obtenues en Mauritanie en matière des Droits de l’Homme. Ajoutant que cette mission se rendra partout où sont établis des ressortissants mauritaniens pour les sensibiliser sur les réalisations faites dans leur pays sur ce volet. Pour lui, il est indéniable que la Mauritanie a fait d’énormes progrès sur le domaine des droits de l’Homme. C’est dans ce cadre qu’il a cité le prix du chef de l’Etat pour les Droits de l’homme attribué chaque année, l’institution du 25 mars comme une journée nationale de réconciliation, la mise en place de trois cours spéciales contre l’esclavage installées et dirigées toutes par des descendants d'esclaves… Quant à l'expert judiciaire Moussa Gawi, également président de l’Association Mauritanienne pour la Promotion des Droits Humains (AMPDH), il a mis en relief deux lois majeures en Mauritanie que sont l'assistanat judiciaire et la possibilité d'ester en justice pour les victimes de l'esclavage et ses séquelles. Il a souligné que la Mauritanie a ratifié toutes les lois et conventions visant à protéger et à promouvoir les Droits de l’Homme. De son côté, le présidentdu Réseau Unité pour le Développement Humain (RUDM), Ahmed Vall Barka a informé sur les résultats encourageants des émissaires onusiens et de la Commission Africaine des Droits de l'Homme prouvant que la Mauritanie a réalisé des avancées réelles en matière de défense et de promotion des droits de l’Homme. Pour lui, ces acquis sont à consolider et encourager. C’est là, tout le sens de leur mission. Pour sa part, la présidente de l’Association des Femmes Educatrices (AFE), Sinya Haidara a mis en valeur, le rôle de la CNDH de Mauritanie, sa constitutionnalisation qui est une première en Afrique, les acquis réalisés pour les femmes et les enfants sous le magistère de l’actuel président de la République. Elle s’est félicitée de l’institution d’une loi accordant un quota de 33% aux femmes dans toutes les sphères décisionnelles, la présence de 9 femmes ministres dans l’actuel gouvernement mauritanien, la création d’un département entièrement dédié à la promotion de la femme et qui a toujours été dirigé par une femme. Aussi, elle a salué la volonté des autorités mauritaniennes d’adopter dans les tout-prochains jours une loi pour punir les violences basées sur le genre. Par ailleurs, elle a également loué l’institution d’une loi obligeant l’enfant à être à l’école de 6 à 14 ans sous peine de sanction contre les familles qui l’enfreignent. Elle a fustigé certains individus qui font de la lutte contre l’esclavage un fonds de commerce.
A la fin de cette conférence de presse, une marche a été organisée par les membres de cette initiative pour saluer les avancées réalisées par la Mauritanie en matière des droits de l’Homme. Il convient de signaler que cette mission a également eu des échanges avec certains acteurs des droits de l’homme au Mali tels que la présidente de la CNDH, Me Kadidia SANGARE COULIBALY, le représentant d’AMNESTY INTERNATIONAL au Mali, M.Saloum D. Traoré, la présidente du collectif des épouses et parents des bérets rouges disparus, Madame Sagara Bintou Maiga. Après le Mali, la délégation se rendra au Burkina Faso pour la même mission.