Exploit de l'Arabie saoudite qui fait tomber l'Argentine !

Par kibaru

Séduisante et réaliste face à une pâle équipe d'Argentine, l'Arabie saoudite s'offre l'un des plus beaux exploits de son histoire en faisant tomber la bande à Messi pour son entrée dans la compétition (2-1). Un rêve éveillé pour les Faucons, un cauchemar pour l'un des favoris de ce Mondial 2022 qui se retrouve déjà en difficulté.

Des drapeaux verts qui volent, des embrassades, et une libération au bout d’une dizaine de minutes d’un temps additionnel interminable : l’Arabie saoudite a bien créé la première sensation de ce Mondial 2022 en battant l’Argentine de Lionel Messi (2-1). Un véritable exploit comme seule la Coupe du monde sait les créer, pour une équipe qui, hormis son succès de 2018 face à l'Égypte (2-1), n’avait plus gagné depuis 1994 dans l’exercice face à une Albiceleste qui aurait pu égaler le record d’invincibilité de l’Italie à 37 matchs sans défaite toutes compétitions confondues. Plus beau encore : sur le terrain, c’est bien la formation saoudienne qui est allée décrocher son graal devant une foule en folie. Et elle n'a eu besoin de personne.

Messi ouvre le bal

Dans un Lusail Stadium bien partagé entre deux impressionnants kops argentin et saoudien, Mohamed Al-Owais empêche le secteur argentin d’exploser d’entrée, en repoussant un plat du pied gauche de Leo Messi. Immédiatement, cela saute aux yeux que les Saoudiens ne sont pas venus garer le bus. Mais c’est la VAR qui va refroidir les ardeurs des hommes d’Hervé Renard, quand sur un corner, Saud Abdulhamid ceinture Leandro Paredes qui joue bien le coup. Messi transforme le penalty (1-0, 9e), et on se dit alors qu’à l’image du Qatar ou de l’Iran, l’Arabie saoudite va à son tour sombrer. Mais ce n’est pas le cas, bien au contraire.

Les Verts prennent absolument tous les risques, jouent le hors-jeu à 35 mètres de leur but et, de fait, Messi puis Lautaro Martinez par deux fois voient leurs buts logiquement refusés. En face, les Faucons volent au milieu de terrain sous l’impulsion d’un grand Mohamed Kanno et d’un précieux Salem Al-Dawsari. Coup dur quand même avant la pause, quand le capitaine Salman Al-Faran sort en pleurs sur blessure. Mais Hervé Renard n’a pas la tremblote : le coach à la chemise blanche a un plan que le monde s’apprête à prendre en pleine poire.

Faucons Millenium

Au retour des vestiaires, l’équipe saoudienne se transforme en raz-de-marée et déferle sur une Albiceleste sans ressources. Plein axe, Leo Messi perd le cuir et voit partir Saleh Al-Shehri à la limite du hors-jeu. La frappe croisée de l’attaquant des Verts est parfaite, Emiliano Martinez est battu, le Lusail entre en éruption (1-1, 48e). Cinq minutes plus tard, c’est l’explosion : Al-Dawsari sort un dribble impossible derrière sa jambe d’appui, crochète et enroule dans la lunette argentine (1-2, 53e). Les Argentins sont KO debout, les Saoudiens sautent partout, et sur le rectangle vert, les joueurs de Renard sont en lévitation. Hassan Al-Tambakti se transforme en Franco Baresi lorsqu'il tacle La Pulga au point de penalty ; Al-Owais, numéro 2 dans son club d’Al-Hilal, rappelle Lev Yachine en réalisant un miracle devant Nico Tagliafico, puis en captant une tête de Messi.

Les minutes défilent, l’Argentine accélère pour égaliser, et les huit minutes de temps additionnel sont interminables pour la 51e nation FIFA. Tout juste entré en jeu, Alamri sauve la patrie sur sa ligne, avant un temps mort à la suite d'une sortie du portier genou en avant dans la tête d’Al-Sharani qui doit être évacué sur civière sous le regard inquiet de ses coéquipiers. Mais l'Arabie saoudite tient et s'offre une injection de kiff illimitée pour la postérité.

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