Un internaute a publié une image rognée de Mohamed Bazoum, ancien président du Niger avec quelqu'un d'autre coupé pour dire que c'est une récente photo de son lieu de détention.
L'image en question est accompagnée par un texte en arabe (ndl…) “ #Niger : Une rare photo de l'ancien président nigérien Mohamed Bazoum depuis son lieu de détention, montrant sur lui des signes de désespoir et de déception... C'est la punition pour quiconque trahit son peuple au profit de l'Occident colonialiste..
J'étais parmi ceux qui l'ont soutenu avant qu'il ne se corrompt, attaquant le Burkina Faso et le Mali au nom de la France, comme s'il était leur agent. Laissez la France vous aider.”
Après des recherches répétées, nous avons trouvé la photo complète dans ce post qui est une photo de Mohamed Bazoum avec une autre personne.
Il est clair que la photo sur laquelle nous enquêtons a été coupée de celle-ci, car il est clair que la photo a bien été rangée avant d'être publiée.
Le texte accompagnant l'image non coupé indiquait que la photo n'était pas récente, mais plutôt une ancienne image de Mohamed Bazoum avant les élections présidentielles au cours desquelles il a remporté la présidence en 2021, et que la personne qui l'a partagée était la même personne sur la photo avec l'ancien président, confirmant qu'il ne daté pas d'aujourd'hui.
Alors que nous poursuivons nos recherches, nous avons contacté le journaliste nigérien Ibrahim Manzo et il nous a confirmé que la photo était bien ancienne et il ne s'agit pas du lieu de détention de Bazoum, mais plutôt d'une photo datant de 2021 lors de la campagne électorale présidentielle, elle n'a pas été publiée dans les médias à cette époque, mais plutôt un vocal l'accompagnait quand il a été publiée sur WhatsApp en 2021.
Sur la base de nos recherches approfondies, il est apparu clairement que la photo est effectivement rare et n’existe pas sur Internet, mais qu’elle est ancienne, qu’elle ne provient pas du lieu où Bazoum est détenu, elle ne date pas non plus de 2024.
Cette vérification des faits est rédigée par Housseyne AG ISSA du média Kibaru, avec le soutien de l’Alliance africaine de vérification des faits (AFCA) et de PesaCheck, l’initiative de vérification des faits de Code for Africa.