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G5 Sahel : Une force spécialisée dans la lutte contre le terrorisme bientôt lancée

Par kibaru

Réunis à Ndjamena, au Tchad, en fin de semaine dernière, les ministres de Défense des pays du G5 Sahel composée du Mali, de la Mauritanie, du Burkina Faso, du Tchad et du Niger, ont convenu de la nécessité de créer une force spécialisée dans la lutte contre le terrorisme. C’est ainsi qu’ils prévoient d’opérationnaliser les patrouilles mixtes et les unités mobiles pour mieux sécuriser les pays membres de ce regroupement. Ainsi, ces pays veulent s’inspirer de l’expérience de l’Espagne dans sa lutte contre l'organisation séparatiste basque ETA. Les pays du G5 Sahel ont prévu d’équiper et de former à hauteur de souhait ces « petits bataillons » composés d’une centaine d’éléments pour les rendre plus mobiles et plus rapides dans les zones où sévissent les terroristes.

Outre cette décision majeure, les ministres de défense des pays du G5 Sahel se sont également entendus à mettre sur pied un centre de coordination basé en Mauritanie, dont la mission sera de surveiller et alerter sur les menaces terroristes. Il faut rappeler que lors d’un sommet tenu à Ndjamena, le 20 novembre 2015, jour de l’attaque terroriste qui a frappé l’hôtel Radisson Blu de Bamako, les Chefs d’Etats membres de ce regroupement ont décidé la création d’une école régionale de guerre à Nouakchott, en cours de finalisation. Autant de faits qui font de la Mauritanie une référence en matière de lutte contre le terrorisme.   

Par ailleurs, il a aussi été convenu d’une suppression des visas pour les ressortissants des cinq pays, pour ne pas laisser le terrorisme empêcher aux populations de circuler librement, ce qui selon les ministres, est un facteur de développement.

Précisons que le G5 Sahel a été créé lors d’un mini-sommet tenu à Nouakchott, le 16 février 2014, pour répondre aux défis sécuritaires et de développement auxquels font face les pays membres de cet espace à savoir le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad. La prochaine réunion ministérielle est prévue en mai prochain à Bamako. Une occasion qui sera mise à profit pour mobiliser les ressources nécessaires au financement des projets de ce regroupement.