Inondations dans les régions de Ségou et San: Une situation critique face à l'urgence humanitaire

Par kibaru

Les inondations qui ont frappé les régions de Ségou et San entre août et septembre 2024 ont laissé derrière elles un lourd bilan humain et matériel. Huit décès ont été enregistrés, avec plus de 14 400 sinistrés à Ségou et 2 000 à San. Des milliers d’hectares de champs ont été détruits, menaçant gravement les moyens de subsistance des agriculteurs et éleveurs.

Les centres d'animation pédagogiques (CAP) de Ségou, Bla, Niono et Sarro ont été gravement affectés, avec 25 écoles effondrées ou endommagées et 24 autres occupées par les sinistrés. Le Centre de Santé de Référence (CSRéf) de Bla est hors service, tandis que l’adduction d’eau de la ville a été interrompue. Cette situation a créé un environnement critique pour l’accès aux soins et à l’éducation, nécessitant une remise en état urgente.

Les efforts se concentrent sur la reconstruction des habitations et la mise en place de digues de protection pour les villages menacés par les crues des fleuves Niger et Bani. La mise à l’échelle des projets de résilience pour les agriculteurs et éleveurs est également essentielle, ces derniers ayant perdu leurs moyens de subsistance.

Les partenaires humanitaires, en collaboration avec le gouvernement, ont déjà commencé à apporter une assistance multisectorielle. Plus de 75 tonnes de vivres ont été distribuées aux sinistrés de Bla, avec des dons de médicaments et kits sanitaires pour les populations de Ségou et Bla. Cependant, il reste de nombreux besoins à combler, notamment la réparation des points d’eau et latrines détruits, ainsi que l’assistance alimentaire pour les 330 ménages sinistrés à San.

Les inondations dans les régions de Ségou et San ont révélé la vulnérabilité des infrastructures face aux aléas climatiques. La reconstruction et la mise en place de mesures de résilience à long terme sont primordiales pour éviter que de telles catastrophes ne se reproduisent. Les efforts des autorités et des partenaires humanitaires sont déjà en cours, mais une aide internationale renforcée reste indispensable pour assurer la sécurité et le bien-être des populations affectées.