Une session de partage d’expérience a figuré à l’ordre du jour de la causerie-débat initiée par l’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH), ce 11 octobre 2018 à l’hôtel Gestone dans la commune de Cocody à Abidjan. Le thème: « Partage d’expérience de justice post-crise : Le cas du Sud Soudan, de la RCA, de la RDC, du Mali, et de la Guinée ». L'objectif est de s’imprégner des expériences de biens d’autres pays.
L’expert Osiwa Dakar Pascal Kambale, a détaillé sa vision de la justice post-crise dans les pays en Afrique. « Aspirer à mettre en œuvre le système du statut de Rome peut avoir un succès ou un échec. Il est plus facile pour les pays ou les crimes ont fait l’objet de débat national de mettre en place le statut de Rome, que dans les pays ou les débats sur les crimes ont été tabou, avant d’entamer les poursuites », a-t-il fait savoir.
L’Expert ISS Pretoria Alban Angari, a, pour sa part fait cas de l’histoire du Soudan du Sud qui n’est pas parti du statut de Rome, avant de mentionner ‘’les difficultés dans les Etats à mettre en œuvre une juridiction qui puisse prendre en charge les crimes contre l’humanité’’.
Concernant la RCA, M. Hyacinthe a insisté sur le fait que les rebelles continuent d’occuper une bonne partie du territoire.
L’histoire des conflits du Mali et de la Guinée ont été ressassées par M. Issa Traoré qui a noté des avancés au niveau de la gestion de conflits en Guinée, y compris un ralentissement au niveau du Mali.
La représentante de Wayamo Foundations, Angela Mudukuti, a quant à elle indiqué qu’un ‘’droit local et clair permet de prendre des décisions locales’’.
Avant de clore la session de partage d’expérience, l’Avocat chef du bureau du conseil public pour la défense CPI, Xavier Jean Keita, a émis quelques souhaits concernant la mise en liberté. « La mise en liberté est prévue par le statut de Rome. Les Etats doivent entrer en accord avec la CPI pour des pays d’accueil quand il y a une mise en liberté. La CPI doit offrir des garantir sur le retour au bercail. Les visites de familles sont un droit, ils doivent faire partir du budget de la cour. Le droit de véto devrait être tempéré au niveau de l’assemblé générale », a-t-il expliqué.
oidh