Les drones de renseignement et de surveillance sont destinés à être transformés.
La France va se doter de drones armés, a annoncé mardi 5 septembre la ministre des Armées Florence Parly.
"J'ai décidé d'engager le processus d'armement de nos drones de renseignement et de surveillance", a déclaré Florence Parly devant un parterre de militaires et de parlementaires à l'Université d'été de la Défense à Toulon (sud-est).
Les Etats-Unis et Israël ont été les précurseurs dans ce domaine, suivis du Royaume-Uni. En Europe, l'Italie a obtenu en 2015 l'autorisation des Etats-Unis d'armer ses drones américains Reaper. Au Moyen-Orient, ils seraient également utilisés par l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l'Irak, l'Iran, le Pakistan et la Turquie, selon un rapport des sénateurs français Cédric Perrin et Gilbert Roger rendu public en mai. D'autres pays en sont équipés ou envisagent de le faire, de la Chine à l'Asie centrale.
Des drones armés mais pas de "robots tueurs"
"En pratique cette décision concernera dans un premier temps les drones Reaper que nous avons acquis aux Etats-Unis. Il s'agira de les doter d'un armement guidé de précision", a expliqué la ministre. La France possède actuellement six Reaper, cinq basés à Niamey pour les opérations de surveillance des jihadistes au Sahel et un à Cognac (sud-ouest), dans une version non armée.
"Mais à moyen terme, le futur drone européen dont nous réalisons les études en coopération avec l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne sera également doté d'armement", a-t-elle ajouté. Pointant "les craintes et les amalgames" que la question des drones armés suscite, Florence Parly a insisté sur le fait qu'il ne s'agirait pas de "robots tueurs" et qu'ils seraient utilisés avec les mêmes règles d'engagement que les armes actuelles.
"Optimiser l'emploi" des engins de combat
"Cette décision ne change rien aux règles d'usage de la force, au respect du droit des conflits armés (...) Les règles d'engagement pour les drones armés seront strictement identiques à celles que nous appliquons déjà", a-t-elle souligné. "Qu'il s'agisse d'un canon Caesar, d'un missile de croisière, d'un Rafale, si l'opérateur est physiquement éloigné de l'objectif, l'homme n'en est pas moins au cœur de l'engagement du feu. Il en ira de même pour les drones", a-t-elle ajouté.
Selon la ministre, les armées françaises gagneront ainsi en "efficacité" dans les opérations et "limiteront le risque de dégâts collatéraux". "Ce nouvel usage permettra aussi d'optimiser l'emploi de nos avions de combat, de nos hélicoptères, de leurs ravitailleurs. Ces avions sont plus rapides, plus puissantes mais également plus lourds dans leur mise en œuvre", a-t-elle encore souligné.
Huffingtonpost
CMA-Plateforme : incertitudes sur la prorogation de la trêve
L'accord de cessez-le-feu signé le 23 août dernier entre la CMA et la Plate-forme expire ce mercredi. Les deux groupes rivaux qui s’étaient violemment affrontés en juillet dernier, étaient parvenus à une trêve de 15 jours. Pour l’instant, les responsables des deux mouvements ne confirment pas la prolongation de l’accord de cessez-le-feu. Mais le Conseil de sécurité statue aujourd’hui sur l’adoption d’un régime de sanctions contre ceux qui entraveront la mise en œuvre de l’accord de paix.
La trêve de 15 jours a permis aux groupes signataires de l'accord de paix d'Alger de mettre de côté leur différend, afin de préparer le retour de l'administration à Kidal. Le gouverneur de la région qui y a effectué une mission s’est félicité des avancées obtenues.
Quel mécanisme sera donc adopté après cette trêve qui prend fin ce mercredi ? Difficile d'avoir une réponse précise. Les responsables des mouvements armés de la CMA et la Plate-forme n’ont pas souhaité répondre à nos différentes sollicitations.
La trêve de 15 jours arrive à terme alors que le Conseil de sécurité devrait se réunir aujourd’hui sur le dossier malien. L’ONU veut adopter un régime de sanctions contre ceux qui entraveront la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation.
Le texte, s’il est adopté, prévoit la possibilité d'interdictions de voyages et de gels d'avoirs pour les entités ou individus responsables d’empêcher la mise en œuvre de l’accord d’Alger.
Les contrevenants seraient nommément visés par des sanctions en cas de violations du cessez-le-feu, d'attaques contre les forces armées maliennes ou les Casques bleus, de violations des Droits de l'Homme ou d'obstruction à l'acheminement d'aide humanitaire.
C’est donc ce contexte d’incertitudes autour de la prorogation de la trêve que le gouverneur de Kidal prépare son retour dans la région. Sidy Mohamed Ichrach qui a effectué une mission du 23 au 25 août derniers dans la région, explique que les discussions sont en cours pour le retour définitif de l’administration.
Sidy Mohamed Ichrach, gouverneur de Kidal
Studio Tamani
La ministre des Armées Florence Parly annonce l'armement des drones français
Les drones de renseignement et e surveillance sont destinés à être transformés.
La France va se doter de drones armés, a annoncé mardi 5 septembre la ministre des Armées Florence Parly.
"J'ai décidé d'engager le processus d'armement de nos drones de renseignement et de surveillance", a déclaré Florence Parly devant un parterre de militaires et de parlementaires à l'Université d'été de la Défense à Toulon (sud-est).
Les Etats-Unis et Israël ont été les précurseurs dans ce domaine, suivis du Royaume-Uni. En Europe, l'Italie a obtenu en 2015 l'autorisation des Etats-Unis d'armer ses drones américains Reaper. Au Moyen-Orient, ils seraient également utilisés par l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, l'Irak, l'Iran, le Pakistan et la Turquie, selon un rapport des sénateurs français Cédric Perrin et Gilbert Roger rendu public en mai. D'autres pays en sont équipés ou envisagent de le faire, de la Chine à l'Asie centrale.
Des drones armés mais pas de "robots tueurs"
"En pratique cette décision concernera dans un premier temps les drones Reaper que nous avons acquis aux Etats-Unis. Il s'agira de les doter d'un armement guidé de précision", a expliqué la ministre. La France possède actuellement six Reaper, cinq basés à Niamey pour les opérations de surveillance des jihadistes au Sahel et un à Cognac (sud-ouest), dans une version non armée.
"Mais à moyen terme, le futur drone européen dont nous réalisons les études en coopération avec l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne sera également doté d'armement", a-t-elle ajouté. Pointant "les craintes et les amalgames" que la question des drones armés suscite, Florence Parly a insisté sur le fait qu'il ne s'agirait pas de "robots tueurs" et qu'ils seraient utilisés avec les mêmes règles d'engagement que les armes actuelles.
"Optimiser l'emploi" des engins de combat
"Cette décision ne change rien aux règles d'usage de la force, au respect du droit des conflits armés (...) Les règles d'engagement pour les drones armés seront strictement identiques à celles que nous appliquons déjà", a-t-elle souligné. "Qu'il s'agisse d'un canon Caesar, d'un missile de croisière, d'un Rafale, si l'opéraeur est physiquement éloigné de l'objectif, l'homme n'en est pas moins au cœur de l'engagement du feu. Il en ira de même pour les drones", a-t-elle ajouté.
Selon la ministre, les armées françaises gagneront ainsi en "efficacité" dans les opérations et "limiteront le risque de dégâts collatéraux". "Ce nouvel usage permettra aussi d'optimiser l'emploi de nos avions de combat, de nos hélicoptères, de leurs ravitailleurs. Ces avions sont plus rapides, plus puissantes mais également plus lourds dans leur mise en œuvre", a-t-elle encore souligné.
Huffingtonpost