La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Le président du Haut Conseil Islamique, l'Imam Mahmoud Dicko appelle l’Etat à jouer son rôle

Par kibaru

C’est dans une salle du Palais de la Culture remplie comme un œuf que le président du Haut Conseil Islamique du Mali, l’Imam Mahamoud Dicko a asséné ses vérités sur les soubresauts auxquels le Mali est récemment confronté.  S’agissant des conflits opposant des communautés, comme c’est le cas depuis un certain temps au centre du pays, il a appelé les leaders religieux à s’invertir davantage pour ramener le calme et la quiétude. Pour lui, les communautés au Mali ont toujours vécu dans une grande harmonie et une parfaite cohabitation.

Avant d’indiquer que les récents affrontements mettant aux prises les communautés maliennes sont étrangers à ce pays. Il a accusé les puissances, notamment la France d’être derrière cette situation. Il est aussi revenu sur la récente polémique relative à la loi sur l’excision, en demandant au ministre de la Justice de trancher cette question. Soit en la reconnaissant ou en la rejetant comme le demandent certains milieux religieux. Pour lui, en tout cas, une telle loi n’a pas sa place au Mali.

Par ailleurs, il a également salué le comportement des jeunes de Tombouctou qui sont sortis samedi dernier pour saccager les bars, dancings et restaurants jugés comme des lieux de consommation abusive d’alcool.

A l’issue de la rencontre, il a été convenu de mettre en place une mission urgente du HCIM avec les forces vives de la nation dans le delta central du Niger afin d’apaiser le climat social ; mener des actions de médiation et de réconciliation entre les communautés ; mettre en place un mécanisme national de prévention et de gestion des conflits ; assurer une plus grande implication de l’Etat conformément à sa mission régalienne dans la protection des populations et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national et d’initiation d’une politique efficace de communication afin d’éviter l’amalgame entre les auteurs de crimes et leurs communautés ou leur religions. Aussi, les participants se sont engagés à s’investir davantage afin que ces recommandations soient suivies d’actes.