Réunis en sommet samedi à Lomé à la demande de l'Union Africaine, les chefs d'Etats et de gouvernement des pays africains ont adopté une charte contraignante sur la sûreté et la sécurité maritime.
"Nous nous félicitons de l'adoption et de la signature de la charte sur la sécurité et la sûreté maritime et le développement en Afrique", a annoncé le président congolais, Denis Sassou Nguesso, à la clôture du premier Sommet de l'UA sur la sécurité des mers. "Ce geste est on ne peut plus historique dans la vie de notre continent", confronté à une recrudescence des trafics et de la piraterie maritime, a-t-il ajouté.
Ce document juridique vise entre autres, à prévenir et réprimer la criminalité nationale et transnationale notamment le terrorisme, la piraterie, les vols à main armée à l'encontre des navires, le trafic de drogues, le trafic de migrants, la traite des personnes et les trafics illicites connexes de tous genres en mer, ainsi que la pêche illicite, non déclarée et non réglementées.
Il est également destiné à protéger l'environnement en général et l'environnement marin dans l'espace des Etats côtiers et insulaires, en particulier, mais aussi à promouvoir et renforcer la coopération dans les domaines de la sensibilisation au domaine maritime, la prévention par l'alerte précoce et la lutte contre la piraterie.
Il permettra aussi de créer des institutions nationales, régionales et continentales appropriées et assurer la mise en œuvre de politiques appropriées susceptibles de promouvoir la sûreté et la sécurité en mer.
Les travaux préparatoires au sommet extraordinaire pour l'élaboration de la charte s'étaient déroulés avec la participation de plusieurs experts, chercheurs et universitaires de haut niveau.