Dans la soirée du 25 juillet, un avion inconnu a effectué un raid aérien contre un véhicule devant une maison dans le quartier d’Al-Sharib, à Oubari, ville située dans le grand désert libyen. Une zone principalement habitée par les Touareg libyens et maliens.
La frappe aérienne a brièvement interrompu l’électricité et les télécommunications. Le raid aérien a été initialement supposé avoir été mené par le United States Africa Command (AFRICOM), considérant les récentes actions américaines le 24 mars dans un quartier voisin d'Oubari, une frappe aérienne qui a tué deux militants d'Al-Qaida au Maghreb islamique ( AQMI) dont le commandant algérien Moussa Bourahla, connu sous son nom de guerre "Musa Abu Dawud".
Cependant, AFRICOM a nié toute responsabilité dans la dernière frappe aérienne dans une communication à Airwars. Le déni des États-Unis indique clairement que la France est l’auteur de l’opération, en tenant compte des actions antérieures et de ses intérêts stratégiques dans la région, même si cela n’a toujours pas été confirmé.
Les spéculations sont devenues folles à propos de la cible de la frappe aérienne et des individus tués. Certains médias libyens ont signalé que six personnes, dont trois Maliens, deux Algériens et un Libyen, dénommés "Abu Laith al-Libi", avaient été tués, tandis que d'autres ont déclaré que l'émir adjoint de la Jama'a Nusrat al-Islam L'émir de la région du Sahara d'AQMI, Yahya Abu al-Hammam (Djamel Okacha), avait été pris pour cible par le commandant de Katibat al-Furqan, Talha al-Mauritani.
Une source proche d’AQMI a reconnu dans une communication (publiée sur Twitter par le chercheur français Romain Caillet) qu’Abou al-Hammam et Al-Mauritani étaient les personnes visées, bien qu’elles ne soient pas présentes en Libye, mais sur le sol malien combattant les «croisés occupants». La même source a également indiqué que la frappe aérienne avait été effectuée par les Émirats arabes unis. Cependant, selon les informations reçues par MENASTREAM, il n’y avait eu qu’un seul individu tué lors de l’attaque d’Oubari, à savoir le commandant d’AQMI Ramzi Mansour, un Tunisien du nom de guerre Ramzi al-Tunisi, aide du défunt Moussa Bourahla, tué précédemment. Mokhtar Akkouri, un autre membre tunisien de l’ancien membre d’Al-Mourabitoun, a été tué dans une frappe aérienne à Gardhah al-Shati en novembre 2016.
MENASTREAM