Dans un monde en pleine mutation, dans une région sujette à de multiples défis, il était impérieux pour les mauritaniens de chercher ce qui les rassemble et, au-delà, de trouver dans leurs différences, matière à un dialogue d’un nouveau style, qui serve leur bien commun, qui renforce les acquis enregistrés, qui enrichisse la démocratie et qui prépare sereinement l’avenir du pays loin du tumulte et de la surenchère politique.
Telle a toujours été la conviction profonde du président de la république, MohamedOuldAbdelAziz, et à laquelle vientde répondre favorablement la majorité écrasante de nos partis politiques et de nos ONG et de nos personnalités indépendantes pour se parler et s’écouter, plusieurs jours durant, car notre temps est celui de l’imprévisible, notre univers celui de l’illisible ; et déchiffrer ensemble les problèmes qui nous assaillent, sans se préoccuper des tactiques, des précautions, des impératifs d’opportunité. Sans se gêner aussi d’aborder, sans détour ni complaisance, les sujets considérés comme politiquement sensibles et les obstacles dressés devant notre pays, pour leur apporter les solutions consensuelles.
Des problèmes dont les solutions se sont avéréesfinalement à la portée des participants, une fois mises en sourdine les classiques querelles carnassières, les appréhensions et les idées préconçues, qui ont émaillé les premiers jours le dialogue. Un mur psychologique d’incompréhensions et de malentendus s’est effondré au fur et à mesure que le dialogue avançait, et des groupes que tout ou presque séparait, des groupes qui viennent des antipodes mêmes, sont finalement parvenus à des solutions consensuelles sur les grands thèmes débattus au cours du dialogue.Un pari de taille gagné par la Mauritanie que d’aucuns considéraient comme une gageure avant le démarrage du dialogue.
Un pari entièrement gagné en dépit de deux facteurs adverses qui n’ont rien ménagé pour contrecarrer la réussite de ce dialogue. Le premier s’est manifesté par une campagne mensongère visant à flétrir l’image de marque de notre pays à l’étranger. Le second s’est traduit par une campagne intérieure, non moins pernicieuse, organisée par l’opposition radicale qui s’est vue complétement désaxée par la participation quantitative et qualitative particulièrement remarquable au dialogue ; désaxée à tel point jusqu’à sortir une déclaration incendiaire en proférant des menaces d’une vilenie politique jamais égalée.
Mais les détracteurs politiques du dialogue, à l’intérieur comme à l’extérieur, oublientque le peuple mauritanien, malgré parfois des divergences d’opinions,reste profondément attaché à l’unité nationale, à son bien commun et à l’héritage savamment tissé grâce aux valeurs de modération et de pondération puisées dans notre Sainte religion. Des valeurs qui refusent, et stigmatisent même au besoin, les positions et les discours extrémistes diviseurs que sont le fondamentalisme pour la religion, l’ethnicisme pour l’ethnie et le nationalisme chauvin pour la nationalité. Des valeurs, au contraire, pour qui le dialogue, comme style et fondement de la démocratie, est la seule voie pour le règlement des problèmes auxquels toute nation sans exception y est confrontée.
Et ce sont précisément ces valeurs sublimes qui ont permis la réussite sur toute la ligne de ce dialogue.
Une réussite par sa préparation minutieuse et sa parfaite organisation, par le nombre et la qualité des participants et par l’ampleur et la portée historique de ses conclusions et de ses recommandations.
Ainsi donc et au regard de ces résultats, une page éminemment importante de l’histoire de la Mauritanie vient d’être écrite en lettres d’or par la majorité écrasante de notre classe politique. Une page qui raffermit davantage les grandes réalisations enregistrées par le pays sous la direction du président MohamedOuldAbdelAziz. Une page qui potentialise, en ces temps de mutation profonde et de défis multiples qui nous assaillent, nos énergies et nos atouts au service d’un avenir commun continument amélioré.
Docteur AbdallahiOuld Nem