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Mon expérience de la masterclass de “Fact-Checking” organisée par Code for Africa dans le cadre de la lutte contre la désinformation en Afrique

Par kibaru
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Depuis le mois d’avril 2024, le média Kibaru  a eu l’immense honneur de participer à une masterclass sur la vérification de faits (fact-checking), organisée par Code for Africa, au profit de journalistes provenant de plusieurs pays d’Afrique. Cette participation a été rendue possible grâce à une bourse généreusement accordée par Code for Africa.

Notre motivation à participer à cet événement était double. D’abord, nous avons souhaité saisir cette précieuse occasion d’apprendre à identifier les fausses informations, un enjeu crucial dans l’univers médiatique actuel. Ensuite, il s’agissait également de démystifier ces informations manipulées et erronées afin de contribuer à une meilleure éducation des audiences sur les vérités et mensonges qui circulent.

Cette formation, à laquelle Kibaru était représentée par Housseyne AG Issa, s’est déroulée en deux phases distinctes. La première phase a consisté en une série de formations d’une durée d’un mois, où nous avons appris les méthodologies de vérification des faits de base ; les techniques fondamentales pour la vérification des faits / comment présenter une vérification des faits ; la vérification des affirmations visuelles, audio et des sites web. La seconde phase a impliqué la production d’articles, avec l’assistance d’un mentor, Gustave Katsuva, qui a été d’un soutien inestimable.

Au cours de la première phase, nous avons participé à 11 séances de formation. Ces sessions étaient riches en contenu et ont couvert les méthodologies fondamentales du fact-checking. Nous avons appris à vérifier des affirmations de manière rigoureuse, à évaluer les documents visuels et audio, ainsi qu’à analyser des sites web pour détecter les informations trompeuses. Une des compétences cruciales que nous avons également développées est l’utilisation de l’intelligence artificielle pour optimiser la vérification des faits dans le cadre éditorial.

La seconde phase a été tout aussi stimulante, durant laquelle nous avons eu l’opportunité de produire 13 articles de fact-checking, tous publiés sur notre site Kibaru. Ces articles, réalisés entre juin et juillet 2024, traitaient principalement de faits liés à notre pays, le Togo, mais touchaient également aux réalités d’autres nations de la sous-région ouest-africaine, notamment la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Mali. Ils ont été essentiellement identifiés sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter et Tiktok.

Cependant, ce parcours n’a pas été exempt de défis. Nous avons été confrontés à la réalité de la disponibilité de faits vérifiables, ce qui a parfois compliqué notre démarche. De plus, l’adaptation au style rédactionnel exigé par Pesacheck a représenté un obstacle supplémentaire. Grâce à notre détermination et aux conseils prodigués par notre mentor, nous avons progressivement surmonté ces difficultés. Aujourd’hui, nous sommes fiers de pouvoir identifier et rédiger des articles de vérification de faits de manière autonome et efficace.

Cette formation a été une étape décisive dans notre parcours professionnel. Elle nous a non seulement dotés de nouvelles compétences dans le domaine du fact-checking, mais elle a également renforcé notre rôle en tant que journalistes responsables dans la lutte contre la désinformation. Nous remercions Code for Africa pour son soutien et espérons continuer à inspirer d’autres journalistes à poursuivre leur apprentissage dans ce domaine vital.