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Sommet Afrique France de Bamako: des inquiétudes sur le niveau de préparation

Par kibaru

A moins d’un an du sommet Afrique France, prévu en janvier 2017, à Bamako, l’état des préparatifs est jugé lent par bon nombre d’observateurs. Certains doutent même de voir le Mali réussir le pari de l’organisation de ce grand événement. Pratiquement, dans la capitale Bamako, aucun signe ne montre clairement qu’un évènement d’une telle ampleur sera organisé dans cette ville.

C’est donc pour donner un coup d’accélérateur aux préparatifs que le président du comité d’organisation du sommet Afrique France, Abdoullah Coulibaly a entamé une visite à Paris du 3 au 13 avril prochain. De bonne source, la capitale malienne est confrontée à un problème logistique lié à l’hébergement des participants. Les cinq suites présidentielles que compte la ville ne suffisent pas à loger la quarantaine de chefs d’Etat et de gouvernement attendus. C’est dans ce cadre que l’hôtel Amitié qui abritait le Quartier général de la mission onusienne au Mali sera bientôt vidé de ses occupants afin que des travaux de réfection et/ou de construction de nouvelles villas y soient menés pour la circonstance.

La sécurité est également un élément central pour le bon déroulement des travaux de cette rencontre. On se souvient que la capitale malienne a plusieurs fois subi des attaques terroristes meurtrières telles que celles survenues au Radisson Blu, le 20 novembre 2015. Récemment, l’ambassade américaine a lancé une alerte mettant en garde ses ressortissants d’éviter de fréquenter les lieux publics en raison d’un risque d’attentat qui pèse sur la ville.

Autre préoccupation de taille, c’est notamment le parc automobile. En effet, celui-ci, selon nos sources, ne serait pas très fourni pour prendre en charge les chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que leurs accompagnants. A cela s’ajoute le fait que la circulation à Bamako est souvent très mal organisée, d’où les embouteillages qui se créent un peu partout.

Par ailleurs, la France ne serait pas très favorable à la participation de certains chefs d’Etat à ce sommet. Il s’agit entre autres, du Zimbabwéen Robert Mugabé et du Soudanais Oumar el-Bechir. Si une concession peut être faite pour que le premier soit au rendez-vous, comme ce fut le cas lors de la cérémonie de signature de l’accord de paix le 15 mai 2015, pour le second, en revanche, toujours sous le coup de mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, il sera difficile de voir le Président français siéger à ses côtés. En tout cas, d’ici les quelques mois qui nous séparent de ce grand rendez-vous, il faudra mettre les bouchées doubles afin d’éviter qu’il ne soit reporté ou transféré vers une autre destination. Car, la tenue de cette rencontre Bamako marquera sans nul doute le retour définitif du Mali dans le concert des grandes nations.