Dans le cadre des manifestations marquant la commémoration de la fête internationale de la femme, la capitale mauritanienne, Nouakchott a abrité durant trois jours (du 6 au 8 mars) les travaux de l'atelier sur les droits de la femme et sur les réformes du secteur des pêches en Afrique.
Cette rencontre, à laquelle participe participent 47 pays africains, a été organisée par la Confédération Africaine des Organisations Professionnelles de la pêche artisanale et le Bureau Inter africain des ressources animales (BIRA) relevant de l'Union Africaine (UA) avec la collaboration de la Fédération Nationale des Pêches.
Le ministre mauritanien des Pêches et de l'Economie maritime, M. Nany Ould Chrougha dans son mot pour la circonstance, souligné que l'économie mauritanienne se fonde pour une bonne part sur les ressources halieutiques et le gouvernement œuvre à tirer les meilleurs revenus du secteur des pêches à travers une exploitation et une gestion durable profitant à tous les mauritaniens.
La stratégie actuelle, dit-il, de gestion responsable et de développement durable du secteur 2015 - 2019 traduit cette orientation qui tend à préserver la ressource à long terme et son environnement et renforcer l'intégration du secteur dans l'économie nationale.
Pour parachever le cadre approprié afin de parvenir aux objectifs, la Mauritanie a appuyé les initiatives internationales et régionales portant sur le développement du secteur.
Il a montré que le lancement par le Président de la République de l'initiative de la transparence dans le domaine des pêches lors de sa présidence de l'Union Africaine à la conférence de haut niveau sur la transparence et le développement durable en Afrique suivie par la suite par la 1ère conférence de l'initiative dans le secteur des pêches en février dernier et la déclaration de Nouakchott vont tous dans le même sens.
Le ministre a précisé que le gouvernement accorde une importance particulière à la femme conscient de son importance comme acteur économique et social et opéré une politique de discrimination positive en sa faveur pour l'impliquer à travers le soutien à la formation, les recrutements et l'accès aux professions.
Il a relevé que la rencontre représente une étape majeure dans dans le renforcement des aspirations du continent à atteindre une place de choix en matière de promotion des droits de la femme, considérant que l'organisation de l'atelier en Mauritanie traduit la considération que porte le continent à notre pays en raison de son importance dans le domaine des pêches maritimes et représente une marque d'appréciation de sa stratégie en la matière.
Pour sa part, Mme Fatimetou Mint Abdel Malick, maire de la commune de Tevragh Zeina a loué le rôle des femmes africaines participant à cette rencontre et leur contribution dans l'économie du continent les appelant à travailler davantage pour des lendemains meilleurs.
Pour le Président de la Confédération Africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale, M. Sid Ahmed Ould Abeid, l'atelier constitue une opportunité pour passer en revue les activités qui ont été accomplies pour appuyer le développement en Afrique, formulant le vœu de voir les recommandations de l'atelier inclues dans l'ordre du jour de la prochaine réunion des ministres des pêches de l'UA.
Le représentant du Bureau Inter africain des ressources animales (BIRA) a souligné l'importance du rôle de la femme pour l'UA et sa contribution remarquable dans le secteur des pêches et de la sécurité alimentaire.
Il a ajouté qu'il appartient à l'UA d'œuvrer pour amener les banques à rendre disponibles des crédits pour financer les activités féminines dans le secteur des pêches.
Quant au représentant de l’Union africaine, Aboubacar Sidibé, il a démontré l’important du rôle de la femme dans l’organisation et sa contribution significative dans le domaine de la pêche et de la sécurité alimentaire de façon générale. Il a ajouté que l’UA travaille à faire en sorte que les banques accordent davantage de crédits pour financer les activités féminines dans le domaine de la pêche.