La MINUSMA ferme ses derniers camps et quitte le Mali Des manœuvres diplomatiques au Mali

Abu Bakr Al-Chinguitty succombe à ses blessures suite à des combats avec l’armée malienne

Par kibaru

C’est une grosse perte que l’organisation terroriste Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) vient de subir. En effet, la Fondation al-Andalus, outil de propagande de l’organisation, a récemment publié un communiqué dans lequel les terroristes déplorent la mort de l’un de leurs hauts responsables en l’occurrence Abu Bakr Al-Chinguitty. Celui-ci aurait succombé à des blessures qu’il aurait contractées lors d’affrontements avec l’armée malienne.

Bien que la date et le théâtre des opérations n’aient pas été spécifiquement cités dans le communiqué, l’organisation évoque tout de même une localité proche de la frontière burkinabé.

Rappelons que le dernier combat ayant opposé des terroristes à l’armée malienne dans cette zone (2 militaires tués) remonte au samedi 9 juillet dernier, dans la localité de Dinangourou, qui relève administrativement du cercle de Koro (région de Mopti) lequel situé à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso. C’est sans doute à cette localité que l’organisation terroriste fait référence.

Ledit communiqué fait également office de revendication. Car aussitôt après l’attaque, beaucoup soupçonnaient la Katiba du Macina d’Ançar Dine (ex-Front de Libération du Macina). Cette situation prouve combien le centre du Mali est devenu l’épicentre du terrorisme. Ici, le fléau est même plus développé qu’au nord du pays. D’où son appellation par certains de « foyer de radicalisation ». Le drame c’est que l’Etat et ses partenaires ne semblent pas en faire une priorité. D’ailleurs, de nombreuses organisations des droits de l’Homme comme International Crisis Group ont récemment tiré la sonnette d’alarme pour montrer l’urgence d’intervenir dans cette partie du pays qui se transforme en havre de paix pour les terroristes.

Reste à savoir si leurs appels répétés seront entendus par les autorités du pays qui semblent plus se focaliser sur le règlement de la crise du Nord née de la rébellion de 2012.