C’est le bilan des violences intercommunautaires qui ont opposé en fin de semaine dernière, des peuls aux touaregs Dossak. Selon une source sécuritaire, les combats se sont déroulés dans la localité de Tagalalte près de la frontière nigérienne. Les blessés ont été acheminés au centre de santé d’Anderaboukane.
Il faut noter que ces violences entre peuls et Touareg Dossak sont souvent monnaie courante dans cette partie du territoire national. Généralement, ce sont des règlements de comptes. Lorsque ce sont les Dossak qui attaquent les peuls, l’information n’est pas remontée. Quand ils sont en position de faiblesse, ils qualifient leurs adversaires peuls d’éléments du MUJAO. En effet, ce conflit qui oppose ces deux communautés n’est pas du tout récent. Certains estiment qu’il date d’une quarantaine d’années, voire plus. Les gouvernements successifs ont toujours tenté de désamorcer cette tension intercommunautaire de façon définitive sans jamais y parvenir.
Dans ces localités, les armes légères circulent comme du petit pain. Tout le monde en dispose. Dans les années 90, l’ONG Oxfam a bien soutenu l’organisation de rencontres intercommunautaires, mais celles-ci ont juste permis d’obtenir une brève accalmie sans jamais réussir à mettre un terme à la résurgence cyclique de cette tension. Aujourd’hui qu’on est dans une dynamique de paix et de réconciliation, il est important que le gouvernement s’implique pour éviter que cette situation ne fasse plus de victimes.