Assassinat du chef militaire du GATIA à Ménaka : la CMA dénonce des arrestations arbitraires

Par kibaru

Dans un communiqué rendu public, le lundi 20 mars dernier, dans la soirée la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) dit avoir appris « avec stupéfaction l’arrestation et la séquestration des populations, dans la zone de Ménaka par des groupes membres de la plateforme, sur la base de leur appartenance à la CMA ». Tout en condamnant des « abus sur l’intégrité physique des personnes arrêtées suite à l’assassinat du chef militaire du GATIA à Ménaka » les ex-rebelles indiquent que cela doit s’opérer dans le respect de la présomption d’innocence et en évitant un amalgame généralisé.

C’est ainsi qu’ils ont demandé aux équipes des droits de l’homme, à la MINUSMA et aux EMOV d’enquêter sur les faits, de s’enquérir des conditions d’arrestation et de détention des intéressés et de veiller à la libération des innocents.         

A noter que c’est la première fois que la CMA reconnait l’appartenance des personnes arrêtées par le GATIA à la Coordination des ex-rebelles.

Au nombre de trois, ces individus arrêtés par le GATIA sont soupçonnés d’avoir participé au commando ayant assassiné le chef militaire du GATIA à Ménaka, Almahadi Ag Lengach,  le jeudi dernier à son domicile. D’ailleurs, des membres du GATIA ont même affirmé que ces personnes ont reconnu les faits, on ignore si c’est de leur propre gré ou si leurs aveux ont été extorqués par la force. Une situation qui risque d’exacerber davantage les relations entre le GATIA et les mouvements de la Coordination des ex-rebelles.

En tout état de cause, les assassinats ciblés visant certains responsables de mouvements armés se multiplient dans le nord du pays. Très souvent, ce sont les terroristes qui sont à l’origine de ces meurtres ciblent les personnes soupçonnées de collaborer avec les forces internationales. Et les modes opératoires utilisés sont généralement identiques puisque les personnes jusqu’ici visées sont à domicile et presque désarmées. De quoi montrer l’urgence d’une accélération de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.