Un convoi de la mission onusienne au Mali qui menait une opération de sécurisation, ce mercredi 13 janvier, est tombé dans une embuscade. L’incident s’est produit à environ 20 km au nord de la localité de Bambara-Maoudé, sur l’axe Douentza-Tombouctou. Selon un communiqué de la MINUSMA, c’est un véhicule onusien qui a d’abord sauté sur un engin explosif improvisé (EID). Avant que le convoi n’essuie des tirs à l’arme automatique. La riposte des casques bleus a repoussé les assaillants qui ont aussitôt disparu dans la nature.
Le bilan provisoire fait état d’au moins 3 casques bleus de nationalité ivoirienne tués et 6 autres blessés. Lesquels ont été évacués à bord d’hélicoptère médicalisé. Cette attaque n’a pas encore été revendiquée, même si tout porte à croire qu’il s’agirait d’une œuvre du JNIM. Un groupe qui a déjà revendiqué plusieurs autres attaques récentes dont certaines ont coûté la vie à au moins 5 militaires français de Barkhane.
A noter que c’est l’une des attaques les plus meurtrières enregistrées récemment par la MINUSMA. Dans son dernier rapport couvrant les trois derniers mois, le Secrétaire général de l’ONU a indiqué que la MINUSMA a subi durant cette période 13 attaques, qui ont fait un mort et 10 blessés parmi les soldats de la paix. Cela correspond à une baisse du nombre d’attaques par rapport à la période précédente (31), de même que du nombre de victimes (2 morts et 40 blessés parmi les soldats de la paix). C’est dans les régions de Mopti et de Kidal que le nombre d’attaques a été le plus élevé, avec trois attaques dans chacune d’elles.
Signalons que la MINUSMA est la mission onusienne la plus meurtrière au monde actuellement avec 231 casques bleus tués au Mali depuis juillet 2013. C’est quatre fois plus que le nombre de militaires français tués au Mali qui est de 49. Parmi ces casques bleus tués au Mali, au moins 131 l’ont été suite à des situations hostiles. Depuis 2013, au moins 528 actes hostiles ont visé la MINUSMA entrainant 649 blessés. La plupart de ces attaques sont survenues à travers l’utilisation d’engins explosifs improvisés (IED) et des mines artisanales.