Attentat de Gao : Le Président de la République se rend sur place pour apporter sa compassion aux victimes

Par kibaru
IBK à l'hôpital de Gao

Le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta s'est rendu à Gao, ce jeudi 19 janvier pour apporter son réconfort aux blessés de l'attaque-suicide qui a coûté la vie à au moins 77 personnes et blessés des dizaines d’autres, la veille.

Au cours de ce déplacement, IBK a dénoncé une « attaque sauvage et lâche ». Il a promis que le crime, revendiqué par le groupe Al Mourabitoune - lié à Al-Qaïda -, ne restera pas impuni. Il a promis le démarrage des patrouilles mixtes pour bientôt. Il s’est rendu au camp du MOC qui a été la cible de cette attaque et à l’hôpital de la ville où sont soignés de nombreux blessés. Il a rencontré le personnel soignant, y compris les médecins de la Croix Rouge. Lesquels ont signalé l’insuffisance des agents de santé, du matériel médical et des médicaments. Le président a donné des instructions pour une meilleure prise en charge des blessés. Pour certains cas graves, ils ont été évacués à Bamako.

Par ailleurs, le président de la République a également eu des entretiens avec les membres du cadre de concertation des notables de Gao. Lesquels ont insisté sur la nécessité de prendre des mesures appropriées pour que la région soit plus sécurisée. Des jeunes ont attiré son attention sur le fait que malgré le lourd tribut qu’il a payé, Gao est toujours marginalisé. Ils lui ont rappelé que chacun de ses déplacements dans la ville coïncide avec un événement malheureux. Citant le crash d’un avion d’Air Algérie près de Boulkessi, en juillet 2014, la répression meurtrière des jeunes de Gao par la MINUSMA faisant plusieurs morts, en janvier 2015 et enfin l’attentat-suicide contre le camp du MOC qui a coûté la vie à 77 personnes au moins, le mercredi 18 janvier dernier. Pour eux, il est de changer cette donne et que le président de la République effectue un séjour plus long comme cela s’est produit dans d’autres localités du pays.

Pour le moment, la colère des jeunes est surtout dirigée contre les forces internationales (MINUSMA et Barkhane) qui n’apportent aucune sécurité dans la ville malgré leur présence en nombre.  Il est donc temps de revoir cette situation et inciter ces forces à s’investir davantage pour la sécurisation de la ville. Chose qui ne peut se faire qu’avec l’implication de la population, notamment les jeunes et le démarrage dans les meilleurs délais des patrouilles mixtes.