Suite aux dernières pluies diluviennes intervenues à Bamako et environs, le 16 mai dernier, plusieurs poissons ont été retrouvés morts sur les berges du fleuve. Ainsi, les départements ministériels concernés ont dépêché des missions sur place afin et procédé à des prises d’échantillons pour des analyses approfondies.
L’Objectif de ces démarches était de s’imprégner des réalités sur le terrain, mais aussi, de situer les responsabilités s’il le faut conformément aux instructions du ministre. Ainsi, la conclusion à laquelle ces différentes missions sont parvenues est qu’il n’y a aucune contamination du fleuve. En effet, il s’avère que ce phénomène n’est pas étranger à cette période. En effet, des premiers constats, il ressort que les poissons ont été victimes de la force du courant et des boues charriées vers le fleuve depuis les bassins versants. Phénomène est récurrent à chaque début d’hivernage, mais le pic de cette année s’expliquerait par les 150 mn de pluie inédite enregistrée dans certains endroits de Bamako.
Selon la conclusion de ces missions, ce phénomène commun à la sous-région entraine l’asphyxie des poissons à cause de la boue. Obligés de remonter à la surface pour respirer, ils sont victimes de l’air. Selon le chef de village du campement bozo de Sidjankoro, le phénomène de cette année peut également s’expliquer par la présence de l’abattoir, les résidus de la teinture et les déchets plastiques charriés par le courant vers l’habitat naturel des poissons.
Par ailleurs, il a été attiré l’attention sur le déboisement du bassin versant comme l’une des causes de l’envahissement du fleuve par les éléments en tout genre. Sans obstacle nature que constituent le plus souvent les arbres, les eaux de pluies drainent la boue qui peut être fatale pour les poissons.