Le haut Conseil islamique du Mali a condamné l’avant projet de loi de lutte contre les violences basées sur le genre. La structure estime que ce document est "hostile et contraire au patrimoine islamique et aux valeurs sociales".
Selon l'un des responsables du HCIM, Cheikh Mohamed Traoré, certains axes de cet avant-projet suscite des désaccords. C'est ainsi qu'il a redouté la promotion de l'homosexualité, l'interdiction du mariage des filles de moins de 18 ans, la criminalisation de l'excision. Ce, en plus du flou sur la question de l'héritage ou de la succession.
Par conséquence, le Haut Conseil Islamique du Mali en coordination avec l'Association des imams du Mali a invité les imams à prêcher vendredi contre cet avant-projet tout en le condamnant et de les appeler à sensibiliser les musulmans sur ses conséquences. Il a ainsi appelé par la même occasion tous les musulmans du Mali à la vigilance, à la mobilisation et se préparer à une nouvelle lutte contre ces dispositions.
Il est important de souligner que le Conseil a mené une lutte similaire lors du deuxième quinquennat du feu Amadou Toumani Touré, ancien Président de la République alors qu'il se préparait à faire adopter le code de la famille avec des dispositions jugées litigieuses par les associations islamiques. L'ancien président a été contraint de revenir sur certaines dispositions de ce document. Cette nouvelle patate chaude est gérée aujourd'hui par une autorité de transition dont le but principal devrait être de remettre le pouvoir à un président démocratiquement élu au lieu de se plonger dans des dossiers épineux qui pourraient nuire à l'avancement de cette phase sensible.