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Bamako : Une délégation conduite par le chef de la tribu Kel Ançar reçue par le Médiateur de la République

Par kibaru
Le Médiateur de la République en compagnie de la délégation conduite par le chef de la tribu Kel Ançar, Nasser

C’est arrivé hier mercredi 23 août, à Bamako. Une délégation conduite par le chef de la tribu Kel Ançar, Abdoul Majid Ag Mohamed Ahmed dit Nasser a été reçue en audience par le Médiateur de la République, Baba Akhib Haïdara, dans les bureaux de ce dernier. Cette rencontre s'inscrit dans une démarche de paix enclenchée par la tribu à travers une lettre ouverte adressée au Médiateur de la République suite à l'omission des Kel Tamacheq / Touareg de la région dans la commission cartographie des Terroirs  de la charte de paix. La délégation a également souligné que certaines zones géographiques importantes n'ont pas été citées dans la région de Tombouctou comme le Daouna, le Tilemsi, l'Affala et le Méma.

Le médiateur a pris note et aurait reconnu que la phrase «Taoudéni est majoritairement peuplée par une majorité arabe et une minorité sonrhai» n'est pas appropriée. La preuve en est que plus bas dans le texte, il a été rappelé que Taoudeni est d'origine Touaregue.

Le médiateur a donc remercié la délégation pour ses observations et a promis d'en tenir compte dans le cadre de la poursuite des activités de finalisation du processus.

Il faut rappeler que pour marquer le coup lors de la date anniversaire des deux ans de l’’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, le 20 juin dernier, le médiateur de la République avait remis au Chef de l’Etat deux document à savoir « la Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation au Mali », et « la cartographie des terroirs de la République du Mali ». Conformément aux recommandations de la Conférence d’entente nationale tenue à Bamako du 27 mars au 2 avril 2017. Cependant, la cérémonie avait été boycottée par les responsables de la CMA qui n’ont pas apprécié le contenu des deux documents. Notamment en raison du fait qu’ils ne mentionnaient pas une reconnaissance de l’Azawad comme entité territoriale et politique, comme le souhaitent les ex-rebelles de la CMA. Ce que rejette l’Etat qui veut donner à ce terme un contenu géographique, culturel et historique.

Rappelons que l’accord avait relégué le règlement de cette question à la Conférence d’entente nationale explique le terme comme une « réalité humaine, socioculturelle, mémorielle et symbolique partagée par différentes populations du Nord ». Toutefois, il semble que cette rencontre ne soit pas parvenue à régler cette question en raison des réactions qu’elle continue de susciter.