Bien qu’il soit désavoué par certains détracteurs Me Harouna Toureh reste toujours le président de la CMFPR et porte-parole de la Plateforme

Par kibaru

Depuis un certain temps, le président de la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance, Me Harouna Toureh fait l’objet d’une cabale de la part de certains détracteurs. Lesquels l’accusent d’écarter volontairement d’autres mouvements du processus de paix.

Outre la COMPIS 15 qui le voit déjà comme un ennemi juré, certains de ses ex-compagnons de lutte au sein de la CMFPR ont décidé de le désavouer comme représentant des mouvements sédentaires. C’est ainsi qu’à la faveur d’une rencontre dite de la réunification tenue le 3 janvier dernier, certains avaient voulu rassembler la grande famille de la CMFPR sans Me Harouna Toureh. Apparemment, cela semble une peine perdue. En effet, face à cette situation, de nombreuses voix se sont élevées pour prendre le contre-pied des détracteurs de Me Toureh et lui témoigner tout leur soutien.

C’est notamment le cas des cadres de concertation des notables de Gao et de Tombouctou. Ces derniers ont dans un communiqué rendu public le mardi dernier exhorté leurs « frères mécontents à rejoindre la plateforme et retrouver leur frère porte-parole, Me Harouna Toureh pour préserver les acquis importants pour nos communautés, notre pays ».

Quant aux jeunes de la Cité des Askias regroupés autour du Conseil Régional de la jeunesse, ils les ont invités à « joindre leurs efforts à ceux de Me Harouna pour une prise en compte vraie des besoins des jeunes de Gao, pour une mise en œuvre juste et équitable de l'accord au profit du Mali et des Maliens ». Ce soutien indéfectible à Me Harouna Toureh a également été réitéré par la CMA et la Plateforme qui ont rendu publique une déclaration commune dans laquelle ils informent « les uns et les autres de l’effectivité de leur soutien à leurs directions politiques respectives ainsi qu’aux leaders mandatés par celles-ci pour porter leur voix et défendre leur position en tous lieux ».

C’est donc une situation qui illustre bien la tension qui règne entre les différents mouvements armés. Ce qui n’arrange en rien les préoccupations des populations et compliquera sûrement davantage la mise en œuvre de l’accord de paix. Reste maintenant à espérer que le bon sens et la bonne foi l’emportent sur les intérêts égoïstes et partisans