Après 11 jours d'occupation ( du 23 décembre au 2 janvier) le consulat est de nouveau opérationnel. Les manifestants se réclamant d’un collectif dénommé « mains propres » ont accepté d’évacuer les locaux après la conclusion d’un accord avec l’ambassade du Mali en France. C’était en présence de témoins et d’un huissier de justice. Parmi les points de cette entente, bien que n’ayant pas obtenu de satisfaction quant à la dissociation de la carte Nina à la confection du passeport, il a été convenu de prendre des dispositions strictes pour pâlir aux difficultés liées à l’acquisition du passeport. Au nombre de celles-ci, il a été décidé que la date de tout passeport actuellement périmé soit prorogée d’un an en vue de permettre au détenteur de renouveler ses pièces. Et, le délai de livraison du passeport est au plus tard de trois semaines désormais.
Concernant la carte NINA une vaste opération de recensement va débuter dans les 20 prochains jours et le délai de livraison des fiches d’identification est d’un délai maximum d’une semaine. C’est avec cette fiche NINA, précise-t-on, que le détenteur peut commencer les démarches pour l’obtention du passeport. S’agissant du présumé accord de réadmission, la diaspora dit avoir pris note du démenti du gouvernement malien et demande qu’il y ait désormais des concertations permanentes entre les deux parties (diaspora et gouvernement) pour discuter à fond des questions migratoires.
L’autre phare de cet accord est relatif à la protection judiciaire que le collectif a demandée et obtenue pour ‘‘avoir pris en otage’’ les locaux du consulat depuis le 23 décembre dernier. L’ouverture d’un second consulat est aussi un acquis de ces négociations entre le collectif et l’ambassade. ‘‘Les négociations ont été faites sur la base juridique d’une note envoyée à l’ambassade par le ministre des maliens de l’extérieur’’, précise Tapa Konté, porte-parole du collectif.
La satisfaction de ces points s’ajoute ainsi à celle de 17 autres revendications que le collectif avait formulées avant la prise en otage du consulat.
Les deux parties ont convenu de mettre en place une commission paritaire ( 3 personnes de l’ambassade et 3 personnes du collectif) pour le suivi de la mise en œuvre de cet accord. A noter qu’un nouveau qu’après la démission de l’ancien consul général du Mali en France, Abdoulaye Diané qui a été récemment élu maire, un consul intérimaire vient d’être nommé. Il s’agit de Tidiane Djimé Diallo qui était jusque-là chargé de communication de l’Ambassade du Mali en France. Il est aussi le frère de l’actuel ambassadeur du Mali en Allemagne, Toumani Djimé Diallo