Crise sécuritaire au Mali : Nouvelles vagues de déplacés internes

Par kibaru

Selon deux agences des Nations unies, il y aurait au Mali près de 2 000 nouveaux déplacés depuis décembre dernier, soit plus de 14 000 si l'on remonte au mois d'octobre... Dans l'ensemble, la tendance était au retour, mais de nouvelles vagues de violence ont suscité ces nouveaux déplacements.

Les causes de ces nouveaux déplacements sont connues : regain des tensions entre groupes armés signataires de l'accord de paix, conflits intercommunautaires, violences et pillages dirigés contre les populations civiles.

C'est le cas dans la région de Kidal, particulièrement vers Anefis, dans la région de Ménaka, notamment à Tidermene, ou encore dans la région de Tombouctou, dans les zones de Gourma Rarhous et Goundam. Le plus souvent, indiquent les agences onusiennes Ocha et HCR, les familles de déplacés cherchent refuge dans d'autres localités plus sécurisées de la même région.

Depuis la fin de l'intervention militaire qui a permis de libérer le Nord de l'occupation jihadiste, en janvier 2013, la tendance est largement au retour : plus de 470 000 réfugiés et déplacés ont ainsi pu rentrer chez eux.

Mais 140 000 personnes restent réfugiées dans les pays voisins et plus de 35 000 déplacés internes craignent toujours l'insécurité. C'est le cas dans le nord du Mali, mais également dans le centre, où les groupes terroristes sont de plus en plus actifs depuis un an et demi.

Ainsi, plusieurs dizaines de familles de Macina n'osent toujours pas rentrer chez elles. Elles redoutent une nouvelle flambée de violences après les affrontements intercommunautaires qui avaient fait 20 morts il y a une dizaine de jours.

RFI