Crise sociopolitique au Mali : Les J.V.P.D-Sahel explorent les pistes de solutions adaptées pour une transition réussie

Par kibaru

En marge du mini-sommet de la CEDEAO consacré à une sortie de crise née du coup d’Etat perpétré le 18 août dernier qui a conduit au renversement du Président IBK au Mali, une organisation dénommée «Jeunes volontaires pour la paix et le développement au Sahel » (J.V.P.D-Sahel) a tenu une visioconférence, hier mardi 15 septembre.

Cette rencontre qui avait pour thème « Crise sociopolitique au Mali: quels mécanismes et synergies d'actions pour une transition réussie » était l’occasion pour d’éminentes personnalités de donner leur point de vue sur la situation au Mali. Parmi les personnalités qui ont intervenu au cours de cette rencontre virtuelle figure notamment le diplomate et ancien ministre mauritanien des Affaires étrangères, Ahmedou Ould Abdellahi, non moins ancien haut fonctionnaire onusien, l’enseignant et chercheur malien, Dr Aly Tounkara, le diplomate et actuel consultant sur les questions de gouvernance, de paix et sécurité, de migration et de coopération afro-arabe, l’ambassadeur Mahmoud Kane.

Au nombre des invités de marque on pouvait également citer Electra Weston Directrice de "American NGO The International Child" partenaire panafricain basé aux Etats-Unis, représentant la diaspora. La modération des débats était assurée par Yousra Abderahim N'diaye, assistée par Mme Oumou Kane, membre fondateur de cette organisation. Les autres membres fondateurs qui ont pris part à cette rencontre virtuelle sont entre autres Loda Coulibaly du Mali, Kader Boureima du Niger et Souhadou Diasso du Burkina Faso. Le but de cette organisation est d’apporter de façon volontaire une nouvelle stratégie pour le développement du Sahel.

Dans leurs interventions, certains conférenciers ont rappelé la nécessité pour la CEDEAO de sortir des solutions dogmatiques et classiques pour la gestion de la crise malienne. Ils ont insisté sur le fait qu’au Mali, l’armée est encore l’une des rares institutions encore sur pied et que sa désorganisation pourrait entrainer de conséquences encore plus graves surtout dans la lutte contre les crimes transfrontaliers. D’aucuns ont également indiqué que la CEDEAO fait du « deux poids et deux mesures » en sanctionnant tout un pays à cause d’un changement de régime et en permettant à certains dirigeants de changer leurs lois fondamentales pour se maintenir au pouvoir. Pour ce faire, ils ont ainsi préconisé un changement d’approche avec une meilleure prise en compte des aspirations légitimes des peuples de la zone. En somme, le principal mal qui mine notre région a été identifié par les intervenants à savoir la mauvaise gouvernance. Pour eux, c’est la seule voix destinée à montrer au peuple de cet espace que la CEDEAO est loin d’être un club des chefs d’Etat et qu’elle est résolument préoccupée par la défense des intérêts et aspirations des populations de ses pays-membres.

L’autre aspect qui a le plus retenu les attentions c’est surtout le rôle et l’implication des femmes dans la crise sociopolitique que traverse le Mali. C’est ainsi que certains ont tenu à préciser que c’est un processus irréversible même si dans la situation actuelle du pays on ne voit pas les femmes occuper les devants de la scène. Toutefois, à la faveur de la loi 052 adoptée en décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l'accès aux fonctions nominatives et électives, il est attendu de voir une plus grande implication des femmes notamment dans les différents organes de la transition et même les autorités légitimes qui seront mise en place à l’issue de cette période.

Cette rencontre bien que virtuelle n’est pas la première activité du genre organisée par le réseau des «Jeunes volontaires pour la paix et le développement au Sahel » (J.V.P.D-Sahel) sur la situation politique au Mali. Déjà en juillet dernier – un mois avant le coup d’Etat survenu au Mali – dans le cadre de la journée internationale de la jeunesse, ce réseau avait organisé une visioconférence sur « le rôle et les responsabilités de la jeunesse dans la gestion de la crise sociopolitique au Mali ».

Notons que le réseau des « Jeunes volontaires pour la paix et le développement au Sahel » (J.V.P.D-Sahel) est une organisation à but non lucratif, sans distinction de religion, de race et d'ethnie. Elle œuvre pour la promotion de la paix et le développement au Sahel.