Le Conseil régional de Mopti, dont les bureaux sont installés à Sévaré, vit des heures très sombres. Ce, en raison des nombreuses difficultés auxquelles il est confronté. Des sources bien introduites indiquent qu'il n'y a pratiquement plus de travail, les employés ne venant que pour passer le temps. Conséquence, la cour est transformée en lieu de causerie.
Signalons que cela fait plusieurs mois que le bâtiment qui abrite la structure est dans l'obscurité. Une situation due à plusieurs factures impayées au niveau de l'EDM. Ainsi, même pour faire une simple photocopie, la structure est obligée de recourir à des services extérieurs. Il en est de même pour l'eau courante qui est également coupée depuis un certain temps. Pour s'approvisionner à ce précieux liquide, il faut soit recourir à des citernes ou prendre chez des particuliers. Et que dire des conditions du personnel ? Celui-ci n'a pas reçu le moindre salaire depuis près de trois mois. Pourtant, selon certains agents de la structure, son premier responsable fournit d'énormes efforts pour changer la situation mais, jusqu'ici, il n'a toujours pas obtenu gain de cause.
D'après nos informations, cet état de fait est lié au fait que l'Agence Nationale d'Investissement des Collectivités Territoriales (ANICT) qui dotait le Conseil régional de Mopti d'un fonds de roulement annuel, lui a pratiquement coupé le robinet. L'Etat également, qui accordait des subventions aux collectivités, semble les avoir oubliées.
C'est donc une situation extrêmement éprouvante que vit cette structure qui n'est pratiquement plus opérationnelle. Pourtant, il est nécessaire de rappeler que les conseils régionaux jouent un rôle très important dans le cadre de la décentralisation au Mali.
Ces mécanismes ont pour mission de favoriser le développement régional et local. Surtout que dans la région de Mopti qui traverse des heures difficiles à cause du terrorisme, l'opérationnalisation d'un tel dispositif est impérative. Il est, en effet, indispensable pour que cette région retrouve son lustre d'antan.
En attendant les populations n’ont que leurs yeux pour pleurer.