Développement du Nord: Accompagné de représentants des mouvements armés, le ministre de la Réconciliation rencontre la Comité consultative politique du Peuple chinois

Par kibaru

Le lundi 26 novembre dernier, une délégation malienne conduite par le ministre de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré a eu une réunion de travail avec des responsables de la Comité consultative politique du Peuple chinois (CCPPC). Les échanges ont porté sur l'expérience chinoise de la mise en œuvre des zones de développement économique et éducatif.

Rappelons qu’au cours de cette visite en terre chinoise, le ministre est accompagné de représentants des mouvements armés du Nord du Mali. Parmi ceux-ci figurent le secrétaire général du Mouvement populaire pour le salut de l'Azawad, M. Boubacar Siddigh Ould Taleb, président actuel de la Coordination des mouvements de l’Entente (CME), qui lutte pour le respect de l’inclusivité dans la mise en œuvre de  l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali; Sidi Ould Sidati, chef de la délégation de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), ainsi que Me Harouna Toureh, chef de la délégation de la Plateforme.
 
La délégation malienne a quitté Bamako depuis samedi dernier pour la Chine afin de tirer profit de l'expérience chinoise en matière de développement communautaire et régional. Cela, à travers une présentation détaillée des programmes de développement régional dans les régions à minorités ethniques de la Chine. Ces groupes ethniques minoritaires représentaient 120 millions de personnes, soit 8,3% de la population totale, et étaient répartis sur une surface de plancher représentant 64% de la superficie totale de la République populaire de Chine.
 
Précisons que la Chine est un modèle en matière de mise en œuvre de ces zones de développement. Bien que cet économique outil n’ait pas été inventé dans ce pays, c’est quand même la Chine qui lui a donné ses lettres de noblesse. En ce sens que l’environnement économique libéral au sein de ces zones a permis aux entreprises étrangères d’opérer plus confortablement au sein de l’environnement économique chinois. Protégées de la bureaucratie et de la paperasserie qui caractérisent souvent le reste du pays, les entreprises étrangères profitent également de politiques préférentielles, de la mise à disposition de meilleures ressources et d’un emplacement de choix au sein de centres régionaux pour la créativité et l’innovation.

Ainsi, la visite qu’effectue cette délégation malienne en Chine entre tout simplement dans le cadre de l’application de l’accord issu du processus d’Alger. Elle intervient quelques jours après les concertations régionales autour du projet de réorganisation territoriale qui n’a pas fait l’unanimité.