Le dimanche 29 décembre 2024, un véhicule Mercedes 190 transportant six passagers a heurté un engin explosif improvisé (EEI) sur le tronçon Ganki-Yerecoulé-Madina Kagoro, entre Bamako et Nara. Le bilan officiel fait état de quatre morts et de deux blessés, dont une femme.
Depuis le 21 juillet 2024, la route Kwala-Nara (RN4) eest souvent perturbée en raison de l'insécurité, contraignant les voyageurs à emprunter des voies rurales non sécurisées, augmentant ainsi les risques d'incidents liés aux EEI.
Selon le Service de l'action contre les mines des Nations Unies (UNMAS), entre juillet 2013 et avril 2023, 1 492 incidents impliquant des EEI ou des mines ont été enregistrés au Mali, causant 1 116 morts et 2 510 blessés.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) rapporte qu'en septembre 2024, 27 nouveaux incidents de contraintes d'accès humanitaire ont été enregistrés, soit une baisse de 29 % par rapport au mois d'août. Cependant, le nombre d'incidents liés aux EEI a augmenté de 39 % en octobre, avec 23 cas signalés, contre 14 en septembre.
Le Global Protection Cluster indique qu'au premier semestre 2024, le Mali a connu une augmentation de 288 % des violations des droits humains par rapport au premier semestre 2023, avec les régions de Gao, Mopti, Ségou et Tombouctou parmi les plus touchées.
Ces données illustrent la menace persistante que représentent les EEI et les restes explosifs de guerre pour les civils au Mali, en particulier dans les zones rurales où l'insécurité entrave l'accès aux services essentiels et complique les efforts humanitaires.