Dans les environs de Ségou : Découverte d’un abattoir d’ânes

Par kibaru

Les faits se sont déroulés en marge de la visite entreprise en fin de cette semaine par le ministre de l’Elevage et de la Pêche dans la région de Ségou afin de rencontrer les acteurs socioprofessionnels de son département. En effet, la délégation a été surprise par la découverte d’un abattoir d’ânes à Kolongo, localité située à 120 km de Ségou. C’est ainsi que les membres de la délégation ont aperçu une dizaine de jeunes s’exprimant en anglais qui se partageaient les tâches. Si certains s’occupaient dans le dépeçage des carcasses, d’autres se contenter de sécher la viande et la mettre dans des sacs. Certains ont affirmé à la délégation être payés par un ressortissant chinois qui aurait une autorisation de vétérinaires locaux. Selon eux, cette viande serait destinée à l’exportation vers la Chine.

Le ministre a ordonné aux gendarmes la fermeture des lieux et la confiscation du matériel. Avant de promettre qu’une enquête sera ouverte pour faire la lumière sur cette affaire. Pour lui, l’abattage et la consommation de la viande d’âne sont interdits par la loi vétérinaire au Mali. Des sources estiment que certains commerçants profitent de la cherté de la viande des bovins, caprins et camelins pour glisser sur les marchés de Bamako de la viande équine. Une situation d’autant plus vraisemblable, car la majorité des consommateurs ne sont pas initiés sur les types de viandes surtout quand celle-ci est grillée et mélangée à des condiments mis en grande quantité qui éloignent toute suspicion sur son odeur et sa couleur. Il nous revient que le marché chinois a toujours constitué un réel débouché pour la viande d’âne qui est également consommée pour ses vertus thérapeutiques.

Même si la viande d’âne est un produit prohibé dans de nombreux pays, l’animal est généralement utilisé comme bête de somme et pour le transport par charrette et pour les travaux de labour. L’abattage mystérieux d’ânes au Mali n’est pas récent. A la veille de la fête de Tabaski de 2014, certains journaux de la place avaient fait état d’un individu qui dépeçait les ânes, dans le quartier de Lafiabougou en Commune IV du district de Bamako.