C’est parti pour la campagne de l’édition 2016 du pèlerinage à la Mecque. La cérémonie de lancement s’est déroulée, le samedi 7 mai dernier, dans les locaux du gouvernorat du district de Bamako. Cette activité était placée sous la présidence de Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique, avec comme marraine Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme. C’était en présence de guides religieux, des autorités administratives, des représentants d’agences de voyages et des pèlerins.
Notons que pour cette fois, le tarif de ce déplacement aux lieux saints de l’Islam pour la filière privée a été revu à la baisse passant de 2. 800. 000 FCFA à 2. 750. 000 FCFA. S’agissant du quota accordé par les autorités saoudiennes au Mali, il est toujours de 9000 pèlerins. Cependant, les organisateurs ont déploré que le Mali soit toujours en retard dans les inscriptions au niveau de l’Arabie Saoudite. Le pays ne dispose toujours pas de compte aux lieux saints de l’islam pour effectuer les transactions nécessaires. Cette procédure doit être enclenchée par les autorités via la maison du hadj, ce qui n’est pas encore le cas.
Au chapitre des améliorations apportées à cette édition pour la rendre plus agréable aux Maliens, selon la présidente de la commission d’organisation du Hadj pour la filière privée, Mme Cissé Fatoumata Kouyaté, figure le système électronique initié en 2014 par le pays hôte et qui se poursuit. Ainsi, tous les services auxquels ont droit les pèlerins sont joints à la demande de visa. A l’issue de ce traitement de dossier, chaque candidat disposera d’un numéro d’identification qui lui permettra d’accéder à l’ensemble des services. Par ailleurs, il a été salué la dynamique de modernisation du pèlerinage dans laquelle s’inscrit le Royaume d’Arabie Saoudite. Les organisateurs ont également favorablement accueilli l’entrée en vigueur du passeport biométrique au Mali. D’ailleurs, une réunion s’est récemment tenue entre le ministre de la Sécurité et les responsables des agences de voyages pour que tous les pèlerins soient munis de ce document. Pour ce faire, il leur faut déposer une copie de la carte d’identité, celle de la carte Nina et de l’acte de naissance. Bien entendu, il faut une conformité dans les noms et dates sur ces documents.
Aussi, le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme, Mme Ndiaye Rama Diallo a invité les candidats à un changement de comportement et de mentalité. Une recommandation qui s’adresse particulièrement à certains candidats habitués à attendre les dernières minutes pour s'inscrire. L’occasion pour elle de les appeler à s’inscrire dans les délais prescrits et à suivre les cours de formation qui seront organisés à leur intention afin de bénéficier de tous les mérites de ce rite. S’exprimant sur le drame de Mina lors de l’édition 2015 qui a fait des milliers de morts, Mme Ndiaye estime qu’il s’agit d’une volonté divine. En tout cas, elle a appelé à plus de coordination et de synergie d’actions entre l’Etat et le privé pour que le pèlerinage à la Mecque se déroule dans de bonnes conditions pour les Maliens et l’ensemble de la Oumah Islamique. L’assistance a aussi exprimé sa gratitude au gouvernement pour le soutien qu’il ne cesse de manifester à l’endroit des communautés religieuses. Avant de remercier le ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme pour sa permanente sollicitude, sa vision et ses orientations qui se traduisent par l’amélioration de l’organisation du Hadj d’année en année.
