Bamako accueille du 8 au 14 septembre 2025 la deuxième édition de la Nuit du Textile Africain au Centre international des conférences. Placée sous le thème « Textiles africains, impacts culturels et économiques », la rencontre entend démontrer que l’artisanat n’est pas seulement un héritage mais aussi une filière d’avenir pour l’emploi et le développement.

Cette édition vise à franchir un cap en doublant la fréquentation de l’an passé, passant d’environ 1 500 visiteurs à près de 3 000 participants attendus. Plus de 30 créateurs et artisans venus du Mali et d’autres pays de la sous-région exposent leurs œuvres, du bogolan au wax en passant par les tissus teints à la main. Les organisateurs ont profité du report initial pour renforcer les partenariats, peaufiner la logistique et élargir la programmation afin de donner une dimension plus professionnelle et internationale à l’événement.

Le programme se déploie sur plusieurs volets. Un Village du Textile réunit stands, ateliers et panels dédiés à la formation, à la gestion de marque et à l’exportation. Des défilés de mode mettent en lumière les collections de stylistes confirmés et de jeunes talents, ainsi que des accessoires complémentaires comme bijoux et sacs. L’Institut des Arts et Métiers de la Mode de Bamako participe à la transmission de savoir-faire et à la professionnalisation des acteurs.

L’événement s’inscrit dans un contexte national particulier. L’année 2025 est proclamée « Année de la Culture » au Mali, ce qui confère à la NTA une portée politique et symbolique. Le textile, pilier de l’artisanat local, est aussi envisagé comme levier économique, capable de générer de nouveaux revenus et d’ouvrir des perspectives d’exportation.

Si l’identité de l’invité d’honneur reste à clarifier, la présence d’artisans venus de plusieurs pays voisins confirme la vocation régionale de la manifestation. La clôture prévue le 14 septembre sera marquée par un grand défilé et la remise de distinctions aux participants.

La Nuit du Textile Africain ambitionne de dépasser le statut de vitrine pour devenir un moteur de filière. Son avenir dépendra de la capacité des organisateurs à transformer l’effervescence en contrats, à sécuriser des financements durables et à inscrire le textile africain dans une économie mondiale où créativité et compétitivité se rencontrent.