Face au refus de satisfaire ses revendications : la CSTM en grève pendant 48 à compter de ce lundi

Par kibaru

C’est à partir de ce lundi 21 mars que la Confédération syndicale des travailleurs du Mali va déclencher une grève de 48 heures. Un mouvement qui fait suite au refus de l’Etat de répondre favorablement aux revendications formulées par cette centrale syndicale à travers un préavis déposé depuis le 3 mars dernier. D’ailleurs, pour ses responsables, tout semble fin prêt pour paralyser de nombreux secteurs socio-économiques du pays.

Toujours selon les responsables de cette centrale, il s’agit notamment de ceux de la santé, de l'éducation et des transports. La sécurité ne sera pas également épargnée à travers protection civile, police, sociétés de gardiennage. Ils ont aussi promis qu’une bonne partie du commerce, des industries alimentaires, des mines, des Banques et des Assurances, etc. seront touchés par ce mouvement de grève. A cet effet, les hôpitaux et les écoles tourneront au ralenti.  Rappelons que la CSTM avait réclamé la satisfaction de 21 points de revendications, dont 6 points d'accord partiel et 11 points de désaccord. Elle affirme que les points faisant l'objet d'accord ne sont pas appliqués à ce jour. Parmi ses revendications figurent le respect des conventions 87 et 98 de l'OIT relatives à la liberté syndicale, la protection du droit syndical et le droit d'organisation et de négociation collective; la mise en œuvre de tous les points d'accord issus du procès-verbal de négociations du cahier de doléances 2014 ; le rappel en activité de certains fonctionnaires de la police radiés pour cause de maladie dûment constatée ; l'intégration de tous les enseignants dans la fonction publique des collectivités ; l'amélioration des plateaux techniques des structures sanitaires ; le recrutement par l'État du personnel spécialisé pour les hôpitaux ; le respect des textes réglementaires des aéroports du Mali et surtout la promotion interne, l'instauration d'un plan de carrière ; le remboursement immédiat des montants relatifs à la réduction de 8% de l'ITS. S'y ajoutent, le paiement de la prime de risque aux travailleurs des sociétés de gardiennage et de surveillance; la baisse des prix du carburant, de l'eau et de l'électricité. Entre autres.

Il convient de préciser que cette grève ne risque pas d’affecter significativement le secteur public, car la majorité des adhérents de cette centrale sont du privé. Autre point qui va déstabiliser ce mouvement, c’est le fait que l’autre centrale, l’UNTM dont est affiliée la majorité des travailleurs du pays n’est pas partie prenante. Il suffit maintenant d’attendre la première journée, ce lundi pour se faire une idée sur le taux de suivi de cette grève. Signalons que ce mouvement se fera en l’absence de la ministre du travail et de la fonction publique, présentement à Genève pour les travaux du conseil d’administration du BIT.