Fin des manœuvres militaires sur la frontière maliano-burkinabé : Plusieurs zones ratissées

Par kibaru

Du 3 au 6 avril dernier, les armées malienne et burkinabé soutenues par des soldats français de l’Opération Barkhane ont procédé à des ratissages dans toute la zone frontalière. L’objectif était de neutraliser les terroristes qui commettent des attaques de part et d’autres profitant de la porosité des frontières et du faible déploiement militaire.

Parmi les terroristes recherchés figure en tête de liste les éléments du groupe « Ansarul Islam » du prêcheur radical burkinabé Ibrahim Malam Dicko. Ce dernier n’a toujours pas rallié l’une des deux organisations terroristes (AQMI et DAESCH) les plus en vue au Sahel. Pour certains observateurs avertis, Ibrahim Malam Dicko veut d’abord faire ses preuves pour prendre le commandement une fois qu’il aura décidé d’adhérer dans l’une des deux organisations.

Par ailleurs, le nom de Code donné à l’opération de ratissage des zones frontalières regroupant les armées malienne et burkinabé avec le soutien de Barkhane, est « PANGA ». Tiré de la langue Moré, ce nom est également celui d’une commune rurale située dans une région burkinabé frontalière avec le Mali. De sources dignes de foi, bien que le bilan soit très mitigé, cette opération de sécurisation a tout de même permis de perturber les déplacements des terroristes contraints d’emprunter des circuits difficilement accessibles.

D’autres évoquent également la saisie de plusieurs caches d’armes appartenant à ces terroristes. Toutefois, il faut déplorer la mort du caporal-chef Julien Barbé, le mercredi 5 avril dernier, au cours d’accrochages avec des terroristes dans cette zone. D’aucuns ont également déploré les moyens opérationnels limités au sein de nos armées pour faire face au phénomène du terrorisme. Seule la force conjointe que prévoient de lancer les pays du G5 Sahel (Mali, Mauritanie, Burkina Faso, Niger et Tchad) avec le soutien des partenaires peut venir à bout de ce fléau. D’ailleurs, c’est le jeudi 13 avril prochain que ce projet sera soumis à l’Union africaine qui, par la suite, va saisir les Nations Unies pour lui doter d’un mandat.