Comme annoncé, une réunion sur la sécurité au Sahel s’est tenue, ce lundi 30 octobre au siège des Nations Unies, à New-York. Les Etats-Unis représentés par son ambassadeur auprès de l’ONU, N. Haley a décidé d’appuyer la force conjointe constituée des soldats du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de Mauritanie pour lui permettre de combattre le terrorisme.
«Pour vaincre le terrorisme, il faut s’assurer que les organisations terroristes ne bénéficient d’aucun refuge sur aucun continent (…). A cette fin, en attendant la consultation avec le Congrès, les États-Unis s'engagent aujourd'hui à hauteur de 60 millions de dollars pour soutenir les efforts antiterroristes de la Force interarmées du G5 Sahel », a indiqué Rex Tillerson dans un communiqué.
Ces fonds vont, selon lui, « renforcer nos partenaires régionaux dans leur combat pour assurer la sécurité et la stabilité » face au groupe Etat islamique et aux autres « réseaux terroristes ». « C’est un combat que nous devons gagner, et cet argent va jouer un rôle-clé pour y parvenir », a renchéri le chef de la diplomatie américaine.
En annonçant cet appui de 33,8 milliards de FCFA, le département d’Etat n’a pas précisé s’il s’agit d’un soutien financier qui se fera par le biais des Nations unies ou d’une aide bilatérale aux pays concernés. Or, depuis quelque temps, la France qui a des troupes dans la région, souhaitait obtenir l’aide logistique et financière de l’ONU, mais les Etats-Unis, premiers contributeurs de l’organisation, étaient jusqu’ici opposés. Malgré cela, Rex Tillerson a salué les efforts de Paris dans cette région d’Afrique très instable malgré la présence de l’opération Barkhane.
Un porte-parole de la mission américaine auprès des Nations unies a rappelé que la position des Etats-Unis sur l’aide à la force antidjihadiste « reste inchangée ». « Les Etats-Unis sont engagés à soutenir la force conjointe du G5 à travers une assistance sécuritaire bilatérale, mais nous ne soutenons pas le financement, l’autorisation ou l’aide logistique par l’ONU à la force », a-t-il précisé.
Selon les pays du G5, la force conjointe nécessite 423 millions d’euros pour son fonctionnement, précisément pour sa première année, mais la plupart des contributeurs, dont la France, veulent que ce budget soit ramené à 250 millions d’euros. Son financement n’est couvert à ce jour qu’à hauteur de 108 millions.