Apparemment, la recrudescence des violences au nord du Mali est bel et bien une réalité. La population, les militaires maliens et même les forces étrangères sont victimes de cette situation qui devient hors de contrôle.

Ainsi, rien que pour la journée d’hier mardi 24 mai, deux patrouilles de l’armée malienne ont été prises pour cible dans les localités de Intillit et Wami, dans la région de Gao. La première attaque, celle de Intillit a été perpétrée par deux individus en moto, sans faire de victimes. Ils ont été interpellés suite à une opération de ratissage non loin des lieux.

Par ailleurs, d’autres militaires maliens ont été visés par une embuscade tendue par des individus armés, dans la localité de Wami. Là encore, aucune victime n’est à déplorer, mais les auteurs de cet acte ont réussi à disparaitre dans la nature.

Cette situation montre combien le contexte sécuritaire s’est dégradé au nord du pays, ces derniers temps. Ainsi, ce sont plus d’une quinzaine de victimes des forces armés, des casques bleus et des soldats de Barkhane qui sont tombés, ces 30 derniers jours suite à cette guerre asymétrique menée par les terroristes. Les civils ne sont pas également en reste, beaucoup perdent la vie, mais la plupart du temps, ils meurent dans le silence.

Il convient d’accentuer davantage la pression autour de ces groupes hostiles à la paix afin que de tels actes ne puissent plus se reproduire. Pour cela, il suffit que les parties signataires de l’accord pour la paix et réconciliation au Mali issus du processus d’Alger s’impliquent de bonne foi dans la mise en œuvre des dispositions de ce document.