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Gianni Infantino devient le neuvième président de la FIFA

Par kibaru

Gianni Infantino, jusque-là secrétaire général de l’Union des associations européennes de football (UEFA), a été élu président de la Fédération internationale de football (FIFA), avec 115 voix au second tour de l’élection, devant le cheikh bahreïni Salman Ben Ibrahim Al-Khalifa, président de la Confédération asiatique (88 voix), le prince jordanien Ali Ben Al-Hussein (4) et le Français Jérôme Champagne (0), vendredi 26 février à Zu

C’est la « semaine la plus importante des cent douze ans d’histoire de la FIFA », avait déclaré le natif de Brigue (Suisse). Il y a six mois, personne ne s’attendait à voir le zélé secrétaire général de l’UEFA briguer la fonction suprême.
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« Restaurer l’image de la FIFA »

Mais depuis aujourd’hui, ce facétieux juriste au crâne glabre est officiellement le nouveau président de la FIFA. Agé de 45 ans, il succède à Joseph Blatter, en place depuis dix-sept ans, et est élu pour un mandat de quatre ans. Il aura pour mission de restaurer l’image et la crédibilité de la FIFA, engluée dans la pire crise de son histoire, sur fond de corruption à grande échelle.

« Nous allons restaurer l’image de la FIFA », a assuré Gianni Infantino juste après son élection. « Tout le monde doit être fier de la FIFA », a insisté le dirigeant, qui s’est félicité de ce « grand signe de démocratie ».

« J’ai fait un voyage exceptionnel, qui m’a fait rencontrer beaucoup de gens fantastiques, beaucoup de gens qui aiment le foot, respirent le foot chaque jour, et beaucoup de gens qui méritent que la FIFA soit hautement respectée. »

Dans un second temps, Gianni Infantino par ailleurs indiqué vendredi avoir une « très forte pensée » pour Michel Platini, dont il a été le n°2 à l’UEFA et qui est actuellement suspendu pour le paiement controversé de 1,8 million d’euros reçu en 2011 de Joseph Blatter, sans contrat écrit, pour un travail de conseiller achevé en 2002.

« Je n’ai pas mentionné son nom [dans sa première réaction après l’élection], car je n’ai mentionné personne en particulier, mais je le remercie, pour ce qu’il m’a donné, ce qu’il m’a appris, j’ai une très forte pensée pour lui, vous pouvez me croire. »

Le nouveau président a été félicité « sincèrement et du fond du cœur » par son prédécesseur, Sepp Blatter. « Avec son expérience, ses capacités, son sens de la stratégie et de la diplomatie, il apporte toutes les qualités avec lui, pour poursuivre mon travail et ramener la FIFA vers la stabilité », a ajouté Blatter qui a souhaité à Gianni Infantino, Valaisan comme lui, « beaucoup de chance et de succès ».

Améliorer la gouvernance et les finances de la FIFA

Le Cheikh Salman a, lui, été peut-être victime des critiques récurrentes des ONG de défense des droits de l’Homme sur son rôle présumé dans la répression du soulèvement démocratique dans son pays en 2011. Une poignée de manifestants anti-Salman s’était même postée devant le Hallenstadion, centre des congrès de Zurich où la FIFA était réunie. Une telle carte de visite aurait fait désordre au moment où l’instance mondiale tente de se refaire une virginité.

Sur le plan économique, Infantino va également devoir affronter un « environnement économique difficile », selon les termes employés par le secrétaire général intérimaire Markus Kattner. Malgré des réserves de 1,5 milliard de dollars, la FIFA est « en retard de 550 millions de dollars » (500 millions d’euros) sur ses objectifs financiers d’ici à 2018, a-t-il confié, maintenant tout de même « l’objectif de chiffre d’affaires de 5 milliards de dollars pour la période 2015-2018 ».

Durant la matinée, le Congrès a également validé le train de réformes censé la remettre sur le droit chemin. Elles visent essentiellement à améliorer la gouvernance avec une limitation à 12 ans du cumul des mandats du président, à contrôler de l’intégrité des élus et à augmenter la transparence des rémunérations.

Lemonde