L'Allemagne a significativement renforcé sa présence militaire au Mali, au point d'être devenue l'une des nations phares de la Minusma. A la grande satisfaction de la France.
Depuis quelques mois, l'armée allemande a significativement renforcé sa présence au Mali, avec l'arrivée de huit hélicoptères et surtout de plusieurs centaines d'hommes, au point de constituer le plus gros déploiement de la Bundeswehr à l'étranger.
Avec cet engagement, qui s'inscrit dans une volonté de Berlin d'assumer plus de responsabilités au plan international, l’Allemagne est désormais l'une des nations phares de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma), forte de 12 000 hommes.
En plus des quatre hélicoptères de transport NH90 qui stationnent depuis quelques jours sur le tarmac de l'aéroport de Gao (nord), l'armée allemande enverra, début mars, quatre hélicoptères de combat Tigre qui participeront à des missions de reconnaissance, au côté de blindés légers et drones allemands.
"Ces missions de reconnaissance sont notre principale contribution à la Minusma", explique le chef du contingent allemand, le lieutenant-colonel Marc Paare. Ce contingent, passé de 150 à 800 hommes en quelques mois, et dont le mandat a été prolongé en début d'année par le Parlement allemand jusqu'en 2018, atteindra bientôt près de 1 000 soldats.
La France salue un acte de "solidarité"
Berlin, qui a positionné deux avions de transport militaires Transall à Niamey, pourrait également participer au financement de la force commune que cinq pays de la région (Niger, Mali, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie) veulent mettre en place pour combattre les groupes terroristes.
"L'engagement des alliés européens est fondamental (..) Ce déploiement constitue un acte de volontarisme et de solidarité à notre égard", s'est félicité, samedi 25 février, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en tournée auprès de la force Barkhane.
La France, intervenue en 2013 pour chasser les terroristes du nord du Mali, n'a eu de cesse de réclamer depuis davantage d'engagement européen contre le terrorisme au Sahel où les défis sécuritaires restent immenses.
Longtemps concentrées dans le nord du pays, les attaques terroristes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre puis le sud ainsi qu'au Niger voisin où, selon les autorités, 19 soldats ont été tués mercredi par un groupe terroriste.
France24