Le Canada prévoit respecter son engagement d’envoyer 20 policiers, d’ici la fin de 2019, pour appuyer la mission de maintien de la paix au Mali, selon le commandant de la GRC dans ce pays d’Afrique occidentale. Des pays du monde entier envoient au total en ce moment quelque 1700 officiers.
La surintendante Kelly Bradshaw explique que 10 policiers sont déjà déployés dans cette mission de l’ONU qui tente d’apporter la stabilité au Mali dans un contexte d’insurrection ethnique et djihadiste. « D’ici la fin de l’année, notre objectif est d’avoir 20 policiers au Mali », a-t-elle dit.
L’engagement du Canada à l’égard des services de police s’ajoute à son engagement militaire, qui prend fin plus tard ce mois-ci.
La mission de maintien de l’ordre au Mali survient au moment où Ottawa envisage d’accroître les niveaux de déploiement de ses policiers dans les missions de l’ONU et d’autres organisations. En date du 24 juillet, 77 policiers canadiens étaient déployés dans des rôles de paix et de stabilisation partout dans le monde, notamment en Ukraine, en Haïti, en Irak et en Cisjordanie.
Cette année marque le 30e anniversaire de la participation de la GRC aux opérations de maintien de la paix. La première mission a eu lieu en 1989 lorsque la GRC a envoyé 100 membres en Namibie.
La force de réaction rapide canadienne au Mali elle est lente à se matérialiser
Le Canada fait encore attendre l’ONU qui ne peut toujours pas compter sur la présence au Mali d’une force militaire de réaction rapide. Cela fait plus d’un an et demi que le premier ministre Justin Trudeau en a fait la promesse solennelle lors d’un important sommet sur le maintien de la paix à Vancouver, en novembre 2017, mais l’ONU attend toujours que le contingent de 200 soldats se matérialise sur le terrain.
Il y a plus de 18 mois, le premier ministre avait aussi promis l’envoi d’une unité d’hélicoptères et d’un avion de transport pour effectuer des évacuations médicales rapides et sécuritaires.
Sur ce point, le Canada tient promesse depuis le mois d’août de l’an dernier et cet aspect des opérations est d’ailleurs sur le point de prendre fin.
Si Ottawa n’a pas encore inscrit officiellement la force de réaction rapide dans une base de données des Nations unies sur les engagements des nations en matière de maintien de la paix, des sources à l’ONU et au ministère de la Défense soutiennent qu’un accord serait presque conclu. Il se pourrait que la force de réaction rapide canadienne entre en action le mois prochain.
Selon l’ONU, ce genre de forces de réaction rapide constitue l’une des exigences « primordiales » pour les missions de maintien de la paix dans le monde, afin de protéger les civils et faciliter la distribution de l’aide humanitaire. Ces unités ont été déployées ces dernières années en République démocratique du Congo et en République centrafricaine, où elles ont dû affronter des groupes armés lorsque l’ONU cherchait à assurer la sécurité et la stabilité.
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