Quelques jours après le déclenchement de la crise diplomatique dans le Golf, la présidence malienne qui avait jusqu’ici observé un silence, a rendu public un communiqué pour clarifier sa position dans cette affaire. Selon le communiqué dont nous avons obtenu copie « le Gouvernement de la République du Mali suit avec un intérêt particulier et une vive préoccupation les récents développements de la situation dans la région du Golfe, suite à la décision du Royaume d’Arabie Saoudite et de certains pays de rompre leurs relations diplomatiques avec l’Etat du Qatar ».
Le communiqué d’ajouter que « le Gouvernement de la République du Mali comprend les raisons profondes qui sous-tendent cette décision ». Précisant que : « dans le souci de préserver la stabilité de la région et de renforcer la cohésion au sein de la Oummah Islamique, le Gouvernement de la République du Mali en appelle à toutes les parties à privilégier la voie du dialogue et de la concertation pour régler ce différend opposant des pays frères musulmans ».
Il a également réaffirmé son soutien aux efforts de médiation engagés par Son Altesse Cheikh Sabah Al-Ahmed Al-Jaber AL SABAH, Emir de l’Etat du Koweït, Président en exercice du Conseil de Coopération du Golfe, en vue d’un apaisement de la situation dans l’intérêt des peuples de la région.
Enfin, le communiqué indique que le Mali en tant que pays confronté au terrorisme et membre actif de la Coalition Islamique dirigée par le Royaume d’Arabie Saoudite, condamne fermement le terrorisme et tous les pays qui le soutiennent.
Il convient de signaler que le Mali entretient des relations de coopération très intenses avec le Royaume d’Arabie Saoudite notamment après la visite effectuée récemment par le président Ibrahim Boubcar Kéïta dans ce pays. Il avait été chaleureusement accueilli pour l’occasion par le Roi Salmane Ben Abdelaziz Al-Saoud avec lequel il a signé plusieurs conventions de coopération dans de nombreux domaines.
Rappelons que l’Arabie Saoudite, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis ont rompu leur relation diplomatique avec le Qatar reproché de financer le terrorisme. D’autre pays comme la Mauritanie, le Gabon en ont fait de même. Le Sénégal et le Niger n’ont fait que rappeler leurs ambassadeurs pour consultation.