Organisé par Eucap Sahel Niger (mission de l’Ue spécialisée dans la formation et conseil des forces de sécurité) avec la participation d’Eucap Sahel Mali, un séminaire sur la gestion de la criminalité transfrontalière entre le Niger et le Mali prendra fin ce mardi.
La rencontre regroupe différents acteurs du domaine sécuritaire des deux pays fortement menacés par la présence de groupes djihadistes et des réseaux de trafiquants.
Le séminaire intervient à un moment où la situation sécuritaire s’est dégradée aux frontières des deux pays cette année, ayant conduit à l’instauration de l’état d’urgence dans plusieurs départements frontaliers. « Les enjeux sécuritaires auxquels font face le Mali et le Niger nécessitent une coopération étroite entre les deux pays dans la finalité de renforcer la sécurité dans chaque pays et dans la région.», précise-t-on dans le communiqué de presse.
L’objectif est de faire l’état des lieux et les axes de progrès de la coopération de cette gestion de la criminalité transfrontalière entre les deux pays. Avec pour finalité de créer les conditions de futures actions concrètes à caractère opérationnel et technique et à favoriser une meilleure mise en œuvre des cadres de coopération existants.
Pour Philippe Rio, chef de mission Eucap Sahel Mali, il faut trouver des moyens pour s’adapter au fait que les activités terroristes, criminelles sont transfrontalières. « Nous devons faire un travail en matière de législation qui puisse permettre aux forces de sécurité de poursuivre leurs actions au-delà de la frontière. Nous devons nous adapter à la réalité pour vaincre le terrorisme et la criminalité transfrontalière.»
Le Niger a été victime de plusieurs attaques terroristes à sa frontière Sud-Ouest qu’il partage avec le Mali cette année. Ces attaques sont perpétrées par des groupes djihadistes venant du nord Mali, qui une fois leur forfait commis, retournent se réfugier au Mali dont le nord constitue un véritable sanctuaire du terrorisme.
En mai dernier, le Niger, le Mali et le Tchad ont signé une convention judiciaire annulant les frontières physiques entre eux. Cet accord donne carte blanche aux juridictions des trois pays de faire extrader un détenu là où l’on dispose des informations complètes à même de le juger convenablement.