Dans le cadre de la lutte contre les pratiques terroristes, on observe de nombreuses approches :
L’approche sécuritaire
Elle se manifeste par l’usage de la force pour combattre les terroristes, les arrêter et les emprisonner afin de les empêcher de nuire. Cette approche peut aussi se traduire par une persécution constante des terroristes comme c’est le cas en Algérie.
Cette stratégie offensive se différencie radicalement de celle des pays du G5 qui ont une approche réactive qui a montré toutes ses limites. La riposte est souvent très tardive et la mobilité des terroristes constitue un problème de taille.
L’approche sensibilisation
Elle se manifeste par une sensibilisation des jeunes contre les effets pervers des discours religieux extrémistes et par une contre attaque médiatique pour déconstruire le discours radical violent des dits terroristes. Cette approche a montré ses limites car les religieux officiels n’ont pas la légitimité requise et atténue l’impact hégémonique de leurs discours.
La proximité des religieux d’avec les gouvernants est source de distance avec les populations. Il n’est donc pas certain que l’Imam Dicko puisse arriver à combattre de manière efficace les terroristes sur le terrain de l’hégémonie.
L’approche mobilisation communautaire
Elle se traduit par l’implication des populations dans les stratèges de lutte conte les pratiques terroristes Cette implication peut être soit par le fait d’armer les populations soit par le fait de donner de renseigner et d’alerter les forces armées.
C’est la raison pour laquelle, les terroristes s’en prennent à certaines populations perçues comme des éclaireurs pour es forces armées. Cette approche aussi a montré ses limites car face à des terroristes bien entrainés, bien équipés et convaincues d’avoir le monopole de la vérité, ce ne sont pas les populations peu formées qui peuvent les arrêter.
Pire, on a constaté qu’à chaque fois, qu’il y a une réunion pour élaborer des stratégies de lutte contre les pratiques terroristes, ces derniers attaquent. Cet acte peut être ainsi interprète à savoir qu’au moment où vous faites des réunions, on attaque pour atténuer l’impact de vos délibérations et par défi.
L’approche formation professionnelle
La pauvreté est considérée comme un fond de comme ce des terroristes qui mettent en avant le détournement des deniers publics, les inégalités sociales, les injustices, les complicités entre les gouvernants et les religieux et les tolérances face à l’homosexualité.
Il faut se pencher avec sérieux et sans complaisance sur cet argumentaire qui dans certains milieux sont extrêmement bien reçus. On ne saurait déconstruire ce genre de discours en se limitant à affirmer que « ces pratiques sont contraires à l’Islam » et que « l’Islam n’a jamais recommandé de telles pratiques ».
Certes de tels propos sont vrais mais restent très vagues. Il faut les coupler avec une formation professionnelle qui renforce les capacités des jeunes et par une création des emplois. Le chômage des jeunes diplômés constitue un cancer pour la société mauritanienne. Il faut créer des emplois et faire de l’obligation de résultats et de rendre dans la gestion des affaires de la cite et des biens publics, un sacerdoce.
L’approche économique
Elle met en avant la nécessité de mettre en place un tisse industriel susceptible de créer des emplois pour es jeunes. Mieux elle insiste sur l’impérieuse nécessité de d’instaurer une adéquation entre la formation et les besoins du marché.
Il y a lieu donc de revisiter les stratégies de développement héritées de la colonisation qui font des pays africains des pays pourvoyeurs de matière première.
De nombreux économistes préconisent la mise place des industries de transformation pour augmenter la plus valus de nos produits miniers, halieutiques et agropastorales.
L’approche bonne gouvernance
Cette approche est entourée d’un très grand mutisme par les dirigeants africains car ils sentent visés et interpelés. Un dirigeant politique peut croiser le fer avec les terroristes si sa légitimité est forte et ne souffre d’aucune contestation.
Ce sont les opposants et es partenaires extérieurs notamment les pays Occidentaux qui font cas de cette approche.
Le bon sens veuille que l’on tue en essayant de préserver sa vie. C’est dire qu’il est pratiquement impossible de lutter contre un individu qui décide de laisser sa vie lors d’un attentat ou bien d’une attaque dont il est convaincu qu’il n’en sortira pas vivant.
Il y a lieu de se demander pourquoi cet endoctrinement religieux impacte-t-il sur les esprits que les discours officiels des religieux ? Le ressentiment des populations exclues à l’égard des gouvernants n’est-il un facteur d’affaissement des valeurs républicaines ?