Des individus armés sur des motos ont lancé une expédition dans deux villages situés dans la région de Ménaka, le mardi 15 janvier dernier en fin d’après-midi. La majorité des victimes de cette incursion étaient des civils, mais il y a également eu des morts du côté des combattants du MSA et dans les rangs des assaillants. Selon le bilan fourni par des villageois, il y aurait eu plus d’une quarantaine de morts durant la seule journée du mardi dernier.
Signalons que les victimes civiles étaient la plupart, sinon toutes, de l’ethnie Idaksahak.
A préciser que les deux villages attaqués Taghatert et Inekar-ouest, sont respectivement à 40 et 45 km de Ménaka, dans la région portant le même nom.
Ces assaillants ont d’abord tiré à bout portant sur des civils tuant une vingtaine d’entre eux dont des personnes âgées, des femmes et des enfants. Avant de se retirer, des affrontements d’une rare violence les ont opposés à des combattants du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) qui avait un léger dispositif de sécurité dans la zone. A l’issue des affrontements, le MSA a déploré la mort d’au moins une dizaine de combattants. Les assaillants ont également enregistré de lourdes pertes dans leurs rangs.
Par ailleurs, au même moment, une attaque similaire se déroulait dans la même journée, dans le village d'Amalawlaw, situé dans le cercle d’Ansongo. Là encore, l’on déplore six victimes, dont deux femmes et quatre autres blessés.
Faute de revendication, il est difficile de déterminer l’identité véritable des auteurs de ces crimes. Même si le mode opératoire des assaillants est identique à celui généralement utilisé par les éléments de l’Etat Islamique dans le Grand Sahara.