Monsieur GuySamuelNYOUMS, vice-président du conseil des représentants des associations noires de France, CRAN, vient de rajouter une louche à la cabale médiatico-politique orchestrée contre la Mauritanie. Elle est intitulée pompeusement :Mauritanie 2016 : « Dialogue national inclusif ou racisme institutionnel » ?
Le CRAN, faut-il le rappeler, est composée par certains intellectuels africains, dans leur ossature de confession catholique, et vivant grassement des subventions publiques françaises. Et pour justifier l’utilisation de cette subvention prélevée sur le compte du contribuable français, Monsieur NYOUMS instrumentalise le sujet « porteur et sensible » de l’esclavage en Mauritanie qu’il qualifie de « salafisme arabo-berbère pratiquée par une élite politico-religieuse prédatrice ».
Une phrase dans laquelle sont prégnantes les véritables intentions de Monsieur Nyoums.
Il s’agit de lier la pratique de l’esclavage avec l’Islam pour ternir l’image de notre sainte religion ; et de qualifier, d’autre part, l’élite mauritanienne au pouvoir de « salafistes et de fanatiques religieux » pour être au diapason avec la petite musique d’islamophobie payante de nos jours en France et en Europe.
Peine largement perdue. Car la Mauritanie pratique l’Islam véritable, calme comme le fond d’une mer immaculée, et rejette tous les excès commis en son nom. Mieux : le pouvoir actuellement en place fait de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme religieux perpétrés au nom de l’Islam la priorité de ses priorités. Et les résultats probants obtenus dans ce domaine l’illustrent éloquemment.
Tout aussi oiseuse est sa vision relative à « la persistance de la pratique de l’esclavage en Mauritanie et de la stigmatisation des abolitionnistes et des anti-esclavagistes par le pouvoir ». Il a pourtant déclaré en Septembre 2013 : « Il y a des efforts du gouvernement pour lutter contre l’esclavage et ses séquelles, il faut le reconnaitre ».
Il constate en outre lors de cette visite que le « phénomène de l’esclavage est présent, selon lui, dans toutes les communautés de ce pays ».
Certes, la Mauritanie, à l’instar des autres pays africains dont le Cameroun, pays d’origine de Monsieur Nyoums, a connu historiquement cette pratique odieuse de l’esclavage au niveau de toutes ses communautés, arabe et négro-mauritanienne. Des stigmates persistent encore dans tous ces pays à un degré ou à un autre. Et leur élimination n’est pas volontariste. Seule l’édification d’un Etat républicain et démocratique dans un esprit de compromis et de modération permet d’extirper ses séquelles.
Telle est la voie empruntée par la Mauritanie d’aujourd’hui sous la direction du président MohamedOuldAbdelAziz.
L’édification d’un Etat républicain et moderne est aujourd’hui largement entamée à la satisfaction générale de la population mauritanienne, et singulièrement des couches sociales les plus déshéritées ; des couches, ferment de notre peuple, qui, depuis l’indépendance, n’ont jamais bénéficié de la distribution horizontale des richesses de ce pays avant ce pouvoir actuel.
Un pouvoir politique qui, de son propre gré,a décidé d’organiser un dialogue national inclusif sans sujet tabou et sans préalables auquel ont participé des dizaines de partis politiques de la majorité et de l’opposition, des organisations syndicales, des organisations non gouvernementales, des personnalités indépendantes. Un dialogue qui a permis aux participants de se parler et de s’écouter, loin du tumulte et des clameurs, en évitant anathèmes et excommunications, dans l’acceptation de l’autre pour ce qu’il est dans l’intérêt de notre « vouloir vivre ensemble » , et de sortir avec des conclusions consensuelles sur tous les problèmes nationaux : l’unité nationale, les séquelles de l’esclavage, le passif humanitaire, la situation de la justice, la situation socio-économique et culturelle, les révisions constitutionnelles nécessaires, les élections……..
Seuls quelques individus pour qui l’invective tient lieu de dialogue, les sujets subalternes et irréels remplacent les grands thèmes nationaux, la mauvaise foi et la haine en sont les beaux-arts, n’ont pas participé à ce grand rendez-vous de l’Histoire qu’est le dialogue national inclusif. Ils ont préféré la voie marginale de l’instrumentalisation politique des séquelles de l’esclavage à l’étranger avec pour soutien, non pas le peuple mauritanien, mais ce petit milieu de pseudos-intellectuels, à l’image de Nyoums, confortablement installés dans leurs tours d’ivoire feutrées de la capitale française.
Docteur AbdallahiOuld Nem