Les opioïdes sont assez populaires auprès des combattants islamistes Boko Haram. Ces analgésiques sont généralement administrés dans le cadre médical pour soulager des patients atteints de cancers.
Le quotidien le Guardian a récemment publié un article dans lequel un groupe terroriste encourage des enfants à en consommer en grande quantité avant des opérations kamikaze.
Quelque 600 000 cachets à destination du groupe ont été saisis en août à la frontière entre le Nigeria et le Cameroun.
Pierre Lapaque, le représentant de l’ONUDC pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, a averti que la situation pourrait devenir « incontrôlable » et continuer de compromettre la sécurité à l’échelle internationale.
« On retrouve régulièrement du tramadol dans les poches des suspects arrêtés pour terrorisme ou qui ont commis une attaque suicidaire au Sahel », a déclaré M. Lapaque.
« Cela soulève la question de savoir qui fournit les tablettes aux combattants de Boko Haram et d’Al-Qaïda, y compris aux jeunes filles et garçons qui s’apprêtent à commettre des attentats-suicides ».
L’ONUDC affirme que le trafic de drogue, qui provient généralement clandestinement d’Asie par le biais de gangs criminels du Golfe, pourrait se détériorer en une crise sanitaire majeure au Sahel, en particulier dans le nord du Mali et au Niger.
•L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), est à la tête de la lutte mondiale contre les drogues illicites et la criminalité internationale.
•Il est également chargé d’appliquer le programme des Nations Unies contre le terrorisme.
tamoudre