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Nord du Mali : Plus d’une vingtaine d’éleveurs kidnappés à la frontière algéro-malienne

Par kibaru

Malgré la signature de l’accord de paix depuis bientôt quatre mois, quelques localités du nord du pays sont toujours des sanctuaires pour des terroristes. Bien que limités depuis le déclenchement de l’opération Serval, devenue Barkhane avec une dimension plus régionale, ceux-ci continuent d’opérer et de poser des actes criminels contre les militaires maliens et étrangers ainsi que la population civile.

Désormais, il semble que ce sont les éleveurs nomades qui sont devenus la nouvelle cible de ces extrémistes. Lesquels les intimident afin qu’ils coopèrent ou parfois ils n’hésitent pas à leur retirer de force leur cheptel. La semaine dernière, plus d’une vingtaine d’éleveurs ont été kidnappés par des terroristes à la frontière algéro-malienne. De sources concordantes, plusieurs sont issus des localités d’Abeïbara et de Bourassa (au nord-est de Kidal).

Parmi eux, au moins cinq ont été exécutés. Deux autres seulement ont été relâchés et ont trouvé refuge à Kidal ville. Les autres sont toujours détenus. Leurs ravisseurs les menaces de coopérer avec eux pour leur fournir des informations sur le déplacement des troupes de la force Barkhane, casques bleus et FAMAS. Parfois, ils leur arrachent même une partie de leur troupeau. Ceux qui refusent d’obtempérer sont la plupart du temps liquidés. On se souvient que vers la fin de l’année dernière, les terroristes n’hésitent pas à décapiter tous ceux qu’ils accusent d’avoir collaboré avec les forces de l’Opération Barkhane. Parfois, pour carrément marquer leurs empreintes, ils exposent les corps mutilés sur des places publiques comme les marchés avec des lettres proférant des menaces à tous ceux qui transmettraient des informations permettant de les localiser. Des mesures doivent être prises pour protéger ces personnes qui ne font qu’aider ces forces loyales dans la lutte contre le terrorisme au Mali.

Massiré Diop