Nouveau bilan des affrontements de Kidal : Près de 150 tués et 100 blessés recensés par la CMA

Par kibaru

Ce bilan est fourni par un communiqué rendu public par le président en exercice de la CMA et secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Acherif.

Les violences meurtrières survenues à Kidal, durant les dix derniers jours du mois de juillet, n’ont pas encore fini de révéler tous leurs secrets. Une chose est sûre : la déchirure est tellement grande qu’il lui faudra du temps pour la refermer. Ainsi, le président en exercice de la CMA, non moins secrétaire général du MNLA, Bilal Ag Acherif, a récemment rendu public un communiqué dans lequel il fustige le comportement du GATIA. Il l’accuse non seulement d’être à l’origine de cette tuerie de Kidal, mais aussi d’avoir enlevé et sommairement exécuté des éléments de la CMA, parmi lesquels de nombreux civils.

Quant au bilan de ces affrontements qui ont débuté le 21 juillet dernier, le communiqué d’affirmer que près de 150 morts et 100 blessés ont été enregistrés. Aussi, le Secrétaire général du MNLA n’hésite pas à s’en prendre aux FAMAs à qui ils reprochent de n’avoir rien tenté pour empêcher les affrontements d’avoir lieu, alors que c’est à partir de la région de Gao censée être sous contrôle de l’armée que les assauts contre les ex-rebelles se planifiaient.

La MINUSMA aussi en prend pour son grade. Elle est accusée de mettre les « fautifs et les victimes » dans le même panier. D’où la demande de l’ouverture d’une enquête par un « organe indépendant des Nations Unis pour situer les responsabilités de ces crimes et traduire les auteurs devant la justice ». Il convient de signaler que depuis un certain temps, malgré la tension qui règne dans cette partie du territoire malien, des missions de bons offices composées de leaders des mouvements armés et des chefs traditionnels et coutumiers sont effectuées pour tenter de réconcilier les protagonistes. A la fin de ces consultations, il est prévu une grande réunion de réconciliation entre les frères ennemis de Kidal à Bamako.

Déjà, en guise d’apaisement, il a été demandé aux éléments des deux communautés (Imghads et Ifoghas) de retirer les photos des victimes publiées sur les réseaux sociaux et exhibées comme des trophées de guerre. C’est dans ce cadre qu’on enregistre dans la région un calme bien que très précaire. Apparemment, les deux parties semblent avoir compris que les armes à elles seules ne suffisent pas pour régler leur différend et que c’est seulement par le dialogue qu’un dénouement peut intervenir.

Reste à savoir quelles sont les chances de cette médiation quand on sait que les plaies provoquées par ces affrontements meurtriers sont encore béantes ?