D’après l’antenne malienne de l’organisation internationale pour la migration (OIM) 468 467 personnes qui avaient été déplacées par le conflit interne survenu il y a trois ans sont retournées dans leurs communautés d’origine, principalement au nord du pays. En outre, quelque 36 762 personnes restent déplacées à l’intérieur du pays.
Cette vague de retours a commencé après les élections présidentielles et législatives qui ont suivi la signature du premier accord de paix en juin 2013 à Ouagadougou, conduisant à une amélioration de la situation sécuritaire dans certaines zones des régions du nord du pays.
L’OIM est active aux côtés du gouvernement malien et de la communauté internationale depuis l’éclatement de la crise, fournissant de l’aide humanitaire et répondant aux besoins à moyen et à long terme des déplacés, des rapatriés et des communautés d’accueil et de retour. L’OIM dirige le cluster chargé des abris conjointement avec le HCR et la Commission sur les mouvements de Populations (CMP) conjointement avec le gouvernement malien.
Depuis le début de la crise, l’OIM a porté secours à environ 149 404 personnes au Mali. Parmi elles, 24 024 ont bénéficié de l’aide d’urgence, notamment d’abris, d’aide non alimentaire et d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH). Quelques 15 360 déplacés internes ont également reçu des soins médicaux.
L’OIM a distribué des médicaments dans 48 centres de soins communautaires et fourni un soutien psycholosocial à plus de 10 000 personnes. Près de 11 670 personnes ont bénéficié d’activités génératrices de revenu. L’OIM a également réhabilité et construit des infrastructures, entre autres des écoles, des centres pour femmes et des centres médicaux afin de soutenir le relèvement, la cohésion sociale et les solutions durables.
Bakary Doumbia, chef de mission de l’OIM au Mali a déclaré : « Il ne faut pas oublier les besoins des Maliens, y compris ceux des déplacés internes et des rapatriés, ainsi que des communautés de retour. Nous lançons actuellement un appel de 20 millions de dollars pour le Plan de réponse stratégique des Nations Unies afin de fournir de l’aide humanitaire en continu aux déplacés internes, y compris à ceux qui sont de retour chez eux, en matière d’abris, d’aide non alimentaire, de soutien psychosocial et de relèvement rapide en vue de soutenir les solutions durables et la cohésion des communautés. »
« Il devrait être possible de mettre fin au déplacement au Mali cette année si toutes les conditions sont en place pour soutenir le retour des déplacés et les aider dans leurs communautés de retour afin d’éviter de nouveaux déplacements. Pour prévenir le radicalisme et l’extrême violence, il est essentiel de garantir un environnement sûr et durable qui réponde aux besoins de chaque communauté », a-t-il ajouté.
L’OIM dispose d’un bureau à Bamako, la capitale, et d’antennes à Mopti, Tombouctou et Gao. Les programmes de l’OIM au Mali sont financés par l’USAID/OFDA/PRM, les gouvernements japonais, espagnol et suédois et le CERF, l’ECHO et le PBF.
