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Polémique autour de l’écharpe aux couleurs du drapeau de l’Azawad : La ministre Oumou Touré refuse de démissionner

Par kibaru

La polémique concernant l’écharpe aux couleurs du drapeau de l’Azawad porté par certaines femmes dont Aminetou Walet Bibi à Bamako, ne faiblit pas. Ces femmes participaient notamment à au forum de la paix organisé au Mémorial Président Modibo Kéïta. De même qu’elles ont également fait un tour à l’Assemblée nationale. Motif suffisant pour créer une levée de bouclier de certains activistes de la société civile.

C’est ainsi qu’un collectif d’associations dénommé « Mouvement des patriotes pour la justice » (MPJ) a organisé un rassemblement, hier lundi devant la Cité administrative pour demander au Premier ministre de renvoyer la ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Traoré Oumou Touré de l’actuel gouvernement. Selon ce mouvement, le fait qu’elle ait reçu une demande d’explication de la part du chef du gouvernement ne suffit pas appelant à la démettre de ses fonctions.

Réagissant à cette polémique, la ministre concernée a animé le même jour une conférence de presse au cours de laquelle elle a présenté ses excuses au peuple malien pour l’incident que cette situation a provoqué. Toutefois, elle a rejeté les appels à la démission estimant n’avoir commis aucune faute. Elle a indiqué que toutes les femmes invitées à cette occasion étaient détentrices de passeports ou de pièces d’identité malienne. Elle a affirmé sans préciser de date qu’elle ira à Kidal pour présenter la restitution des travaux du forum avec le drapeau du Mali.

Il faut que le terme « Azawad » continue de susciter une grande polémique au sein de l’opinion publique malienne certains estimant qu’il renvoie à des velléités territoriales. Au mois d’octobre dernier, le gouvernement n’avait pas hésité à expulser M. Robin Guiovanopoulos, enseignant à l’Ecole française Liberté A. Ce, pour avoir donné aux élèves des classes de CM1 à l’Ecole française Liberté A. Le sujet à domicile à l’occasion de la rentrée scolaire 2017-2018 faisait allusion que l’ « Azawad » était un territoire qui avait pour capitale Gao.

On se souvient également que la cérémonie de remise de la Charte pour la paix, l’unité et la réconciliation au Mali avait été boycottée par la CMA estimant que ce document issu des conclusions de la conférence d’entente nationale tenue à Bamako du 27 mars au 2 avril 2017, ne reconnaissait pas l’Azawad comme une entité politique et territoriale. Alors que les autorités veulent donner à ce terme un contenu géographique culturel et historique. Rappelons que l’accord qui avait relégué le règlement de cette question à la Conférence d’entente nationale explique le terme comme une « réalité humaine, socio-culturelle mémorielle et symbolique partagée par différentes populations du Nord ».