Pour avoir arrêté des éléments des groupes armés au Mali : Barkhane très contestée

Par kibaru

Depuis un certain temps, le climat est très tendu entre les soldats de Barkhane et certains groupes signataires de l’accord. C’est carrément une crise de confiance qui s’est installée. Ce qui compromet davantage la lutte contre le terrorisme au Nord du Mali.

Ainsi, la semaine dernière, l’Opération Barkhane a procédé à l’arrestation de plusieurs éléments issus des mouvements armés. Ils sont soupçonnés d’être en complicité avec les terroristes dont les attaques ont récemment connu une recrudescence. Pour protester contre ces arrestations, les habitants de plusieurs localités du nord du pays sous le contrôle de certains groupes armés notamment de la CMA ont organisé des manifestations.

Au cours de celles-ci, ils ont clairement décrié les sorties de l’Opération Barkhane avant de demander la libération de leurs proches. On n’ignore si c’est la raison ou une pure coïncidence, quatre personnes dont les noms suivent : Bitou AG Lamey, Sidalamine Ould Haima, Mady AG Baka, Sidi Mohamed AG Ahmaimidi, ont été libérées par l’Opération Barkhane. Leurs proches accusent celle-ci de les avoir torturés au moment de leur détention pour leur extorquer des aveux sous la contrainte. Tous ces désormais ex-détenus sont issus des groupes armés signataires de l’accord.

Tentative de récupération ou réelle volonté de manipulation, comme à son habitude, l’un des chefs terroristes le plus recherché au Sahel, le leader d’Ançar Dine, Iyad Ag Ghali a fait une nouvelle sortie pour encourager les manifestants et les appeler à se mobiliser pour « chasser les ennemis de l’islam ». Des propos que d’aucuns disent prouvant les liens encore étroits que garderaient les groupes armés avec les terroristes. Cette situation intervient au moment où les autorités françaises par la voix du ministre de la Défense ont clairement accusé l’un de ces groupes en l’occurrence le HCUA d’être de mèche avec les terroristes qui prennent pour cible les militaires français. Une position réaffirmée par le président du Niger Mahamadou Issoufou lors d’une récente visite à Paris. Il les a même appelés à rompre tout contact avec les terroristes pour permettre d’accélérer la mise en œuvre de l’accord qui a accusé un grand retard.